Il y avait une ville. Une ville particulière. Certes, elle n’avait pas le lustre d’une Florence ou d’une Séville. Elle ne se targuait pas non plus du prestige d’une Prague ou d’une Saint-Pétersbourg. Mais son histoire si singulière, sa configuration originale et son dynamisme la rendait unique. Il était une ville. Marioupol, cité au passé tumultueux, porte commerciale du Donbass vers la mer d’Azov et la lointaine Méditerranée, était en train de retrouver un certain éclat.
Le Kremlin de Moscou en a décidé autrement. Et la métropole industrielle, symbole d’une imbrication des cultures ukrainiennes et russes, d’être comparée, après plus de 80 jours de combats intenses, à d’autres villes martyres. Alep. Grozny. Dresde. Guernica.