La Russie, qui commémore mercredi l’invasion de l’Union soviétique par les Nazis en 1941, a accusé l’Allemagne d’alimenter aujourd’hui une "hystérie russophobe", dans un contexte de vives tensions entre Moscou et Berlin liées à l’Ukraine.
"L’hystérie russophobe est alimentée de façon systématique par des attaques quasi quotidiennes de membres du gouvernement allemand contre notre pays", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué publié à l’occasion des commémorations.
"Berlin, par ses paroles et ses actes, menace les résultats des efforts fournis depuis des décennies par la Russie et l’Allemagne pour surmonter l’inimitié […] entre nos peuples après la guerre", a-t-elle ajouté.
Ces déclarations interviennent alors que Moscou commémore mercredi le début de l’invasion de l’Union soviétique par les troupes du Troisième Reich en 1941, dans le cadre de l’opération Barbarossa. En Russie, le 22 juin est désigné comme "le jour du souvenir et du chagrin".
Initialement prise au dépourvu notamment parce qu’elle avait signé deux ans plus tôt un pacte de non-agression avec l’Allemagne nazie, l’URSS est parvenue, au prix de grands sacrifices humains, à repousser l’invasion après un coup d’arrêt à Stalingrad, théâtre d’une sanglante bataille en 1942-1943.
Friand de parallèles historiques, le président russe Vladimir Poutine a plusieurs fois comparé l’offensive que mène actuellement Moscou en Ukraine à la lutte contre les Nazis lors de la "Grande guerre patriotique".