Les déclarations se succèdent ces dernières heures sur la prise de Bakhmout, ville symbole de l’oblast de Donestk à l’est de l’Ukraine. Bakhmout, ville martyre dont il ne reste que des ruines, quinze moins après le début de l’offensive russe. Sur place, les morts et les blessés se comptent par dizaine de milliers dans les deux camps. "Du côté russe (on parle essentiellement des hommes de Wagner), c’est de l’ordre d’un maximum de 70.000 hommes en pertes, c’est-à-dire les hommes morts et blessés qui n’ont pas pu être renvoyés au front. Du côté ukrainien, on a aussi plusieurs dizaines de milliers de morts dans cette bataille, probablement de l’ordre de 30.000", résume Nicolas Gosset, chercheur Russie Eurasie à l’Institut Royal de Défense.
Ce samedi, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine annonçait la prise totale de la ville. Quelques heures plus tard, le président russe Vladimir Poutine félicitait les mercenaires de Wagner et l’armée russe par voie de communiqué. Le président ukrainien, lui, a rapidement démenti l’information, tout en évoquant une "tragédie" et en déclarant à des journalistes qu’il "n’y a plus rien là-bas".
Bakhmout est-elle définitivement tombée aux mains des Russes ? Nous avons essayé d’y voir plus clair avec Nicolas Gosset.