Monde

Guerre en Ukraine : sans armes mais pas désarmés, les civils font barrage de leur corps

A Melitopol

© Capture d’écran AFPTV – NATALIE SERDYUK

Des hommes, des femmes, leur corps, et rien d’autre, pour faire face aux chars ennemis. Les civils ukrainiens organisent la résistance. En fabriquant cocktails molotov et gilets pare-balles, mais aussi en se tenant “simplement” debout, face à l’ennemi.

C’est le cas, par exemple, à Melitopol, dans le sud de l’Ukraine, entre la Crimée et Marioupol.

Dans la vidéo ci-dessous, on voit des Ukrainiens, non armés, arrêter un convoi russe. “Occupants !”, “Meurtriers !”, lancent-ils aux soldats ennemis. Un de ceux-ci finit par tirer en l’air avant de remonter dans son véhicule. Un camion s'approche et tente d’avancer, mais les Ukrainiens posent leurs mains nues sur son capot pour le faire reculer.

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Toujours à Melitopol, cette autre vidéo (©AFPTV, Natalie Serdyuk) montre des civils qui tentent de barrer la route à un véhicule blindé russe.

Guerre en Ukraine : des civils face à un véhicule blindé à Melitopol

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Dans la même ville, les habitants se rassemblent cette fois devant un groupe de soldats russes armés (©AFPTV, YURICOM_25) :

Guerre en Ukraine : des civils face à des soldats russes à Melitopol

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Une chaîne humaine, près de la centrale nucléaire de Zaporizhia

Autre ville, même bravoure.

A Energodar, au nord de la Crimée, dans la région de Zaporizhia, des travailleurs de la plus grande centrale nucléaire d’Europe bloquent l’entrée de la ville aux troupes russes. Ils ont dressé des barrières, avec un camion, des pneus, des sacs blancs… Et surtout avec leur corps (©AFPTV, Dmytro Orlov, maire d’Energodar).

Guerre en Ukraine : des travailleurs d'une centrale nucléaire bloquent l'entrée d'Energodar

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Cet homme, un travailleur de la centrale, exprime sa fierté : “Je suis reconnaissant et stupéfait du courage et de l’héroïsme de nos habitants, qui sont sortis sans armes et ont construit une chaîne humaine de plus d’un kilomètre de long et n’ont pas laissé entrer les équipements et l’ennemi dans la ville.”

Guerre en Ukraine : un travailleur de la centrale nucléaire de Zaporizhia

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Un geste de défiance qui n’est pas sans risque : les forces russes ouvrent le feu. Le maire d’Energodar rapportera deux blessés. La Russie a par ailleurs annoncé avoir pris le contrôle de la centrale nucléaire.

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Le drapeau face aux chars

A Kherson, ville désormais tombée aux mains des Russes, un homme brandit deux drapeaux ukrainiens face aux chars russes, dans cette vidéo analysée par Les Observateurs.

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Dans le Nord, à Konotop, ce soldat sur son char se fait menacer. "Vous savez où vous êtes ? C’est Konotop. Ici une femme sur deux est une sorcière. Demain, vous ne serez plus capable de dresser votre b*te", traduit Oliver Carroll, journaliste à The Economist, qui indique aussi que “la sorcière Konotop” est une référence à un classique de la littérature ukrainienne.

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Le 28 février, déjà, Benoît Vitkine, correspondant du Monde à Moscou, tweetait : "Très impressionnante vidéo. On est à Berdiansk, en plein cœur du 'monde russe' fantasmé par Vladimir Poutine. Et c’est bien en langue russe que la foule dit aux soldats de rentrer 'à la maison'".

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Retrouvez tous nos articles sur l’invasion russe dans ce dossier.

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