La région de Belgorod, en Russie, a, semble-t-il, une nouvelle fois été attaquée. Les autorités russes ont affirmé lundi qu'un groupe de "sabotage" ukrainien s'était introduit dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, et que des actions étaient en cours pour le détruire.
"Un groupe de sabotage et de reconnaissance de l'armée ukrainienne est entré dans le district de Graïvoron", situé à environ 65 kilomètres à l'ouest de la ville de Belgorod, a indiqué le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov. "Les forces armées russes, aux côtés des gardes-frontières, de la Rosgvardia (garde nationale) et du FSB (services de sécurité) prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer l'ennemi", a-t-il ajouté.
Sur les réseaux sociaux circulent les images d'un drone présenté comme visant le poste frontière près de Graïviron. La légion "Liberté pour la Russie", une unité composée de volontaires russes combattant côté ukrainien, a revendiqué l'attaque sur Telegram. Toujours sur Telegram, elle a annoncé : "La Légion et la RDK ont complètement libéré Kozinka, dans l'oblast de Belgorod. Les unités avancées sont entrées dans Graïvoron." La RDK, le Corps des volontaires russes, est une unité de volontaires composée de militants d'extrême droite de Russie combattant du côté ukrainien. Kozinka est le poste frontière à côté de Graïvoron.
"Nous comprenons très bien l'objectif de ce sabotage : détourner l'attention de la direction de Bakhmout, minimiser l'effet politique de la perte d'Artemovsk (nom russe de Bkhmout, ndlr) par la partie ukrainienne", a déclaré le porte-parole du Krelin Dmitri Peskov précisant que Vladimir Poutine avait été tenu au courant, selon l'agence officielle russe Ria Novosti.