Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Zelensky dit avoir "tempéré" sa demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan

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Par Belga

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme ne plus vouloir insister pour obtenir l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, une des questions qui ont officiellement motivé l'invasion russe de son pays, dans un entretien diffusé par la chaîne américaine ABC.

Autre ouverture apparente en direction de Moscou, il se dit prêt à un "compromis" sur le statut des territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine dont le président russe Vladimir Poutine a reconnu unilatéralement l'indépendance juste avant de lancer sa guerre fin février.

L'Alliance a peur de tout ce qui est controversé, et d'une confrontation avec la Russie

"S'agissant de l'Otan, j'ai tempéré ma position sur cette question il y a déjà un certain temps, lorsque nous avons compris" que "l'Otan n'était pas prête à accepter l'Ukraine", a-t-il déclaré dans cette interview diffusée lundi soir.

"L'Alliance a peur de tout ce qui est controversé, et d'une confrontation avec la Russie", a-t-il déploré.

Il a ajouté ne pas vouloir être le président d'un "pays qui implore à genoux" pour une telle adhésion.

La question des "républiques" séparatistes

Le président Poutine a aussi reconnu peu avant d'engager son invasion deux "républiques" séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine en guerre depuis 2014 avec les forces de Kiev. Il réclame maintenant que leur indépendance soit aussi reconnue par l'Ukraine.  

Interrogé sur cette exigence russe, le président Zelensky s'est dit sur ABC ouvert au dialogue.  

"Je parle de garanties de sécurité. Je pense que s'agissant de ces territoires temporairement occupés", "qui n'ont été reconnus que par la Russie", "nous pouvons discuter et trouver un compromis sur l'avenir de ces territoires", a-t-il expliqué.  

Ce qui est important pour moi, c'est comment vont vivre les gens qui sont dans ces territoires et qui veulent faire partie de l'Ukraine

"Ce qui est important pour moi, c'est comment vont vivre les gens qui sont dans ces territoires et qui veulent faire partie de l'Ukraine", a-t-il poursuivi, estimant que la question était "plus complexe que simplement les reconnaître".  

"Cela, c'est un autre ultimatum et nous rejetons les ultimatums. Ce qu'il faut, c'est que le président Poutine commence à discuter, entame un dialogue, au lieu de vivre dans une bulle", a-t-il lancé.
 

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