Guerre en Ukraine

Guerre et sports : Pologne, Ukraine et pays Baltes opposés à la réintégration des athlètes russes dans les compétitions internationales

Drapeau olympique et manifestant ukrainien à Tbilissi (Géorgie) en mars 2023

© AFP

Par Belga, édité par Kevin D.

La Pologne, l’Ukraine et les trois pays Baltes se sont opposés à la réintégration des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales, selon une déclaration conjointe publiée lundi.

Il n’existe pas une seule raison de s’éloigner du régime d’exclusion des athlètes russes et bélarusses établi par le CIO il y a plus d’un an

Le CIO doit clarifier sa position

A la veille d’une réunion de la commission exécutive du Comité international olympique, "il n’existe pas une seule raison de s’éloigner du régime d’exclusion des athlètes russes et bélarusses établi par le CIO il y a plus d’un an", suite à l’invasion russe en Ukraine, ont estimé les cinq pays dans leur déclaration diffusée sur les sites des ministères des Affaires étrangères. Pressé de clarifier sa position, le CIO discutera mardi d’un retour des Russes et Bélarusses dans les épreuves internationales, une éventualité qui suscite des tensions diplomatiques à l’approche des JO-2024 à Paris, dont les qualifications ont débuté pour certaines disciplines.

Pour l’organisation olympique, la mise au ban ne peut s’éterniser : "aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport", martèle le CIO depuis plusieurs mois, s’appuyant entre autres sur l’avis de deux expertes des Nations unies.

Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport

Il "reste trop de questions ouvertes"

Face à ces préoccupations, la Pologne, l’Ukraine, la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie estiment que "ce n’est pas la nationalité des athlètes qui détermine leur rôle, mais le fait qu’ils soient parrainés/soutenus par leurs gouvernements ou entreprises soutenant le régime russe, qui poursuit sa guerre d’agression contre l’Ukraine, voire qu’ils soient affiliés directement avec l’armée russe".

Jeudi dernier, la Fédération allemande d’escrime a renoncé à l’organisation de l’étape de Coupe du monde de fleuret féminin prévue début mai à Tauberbischofsheim, jugeant qu’il restait "trop de questions ouvertes" sur la réintégration des tireuses exclues. Quelques jours plus tard, la Fédération ukrainienne de la discipline annonçait qu’elle boycotterait toute compétition dans laquelle des sportifs russes et biélorusses seraient engagés, une menace qui plane d’ores et déjà sur les JO-2024 de la part de l’Ukraine comme de la Pologne et des pays baltes.

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