Habitats groupés et intergénérationnels au couvent de Walhain : le projet remanié est à l'enquête publique

Le changement le plus important concerne le nombre de logements. La première mouture du projet Vivagora en comportait septante, il n’y en a plus que 45.

"Ce ne sont pas des logements au sens où la plupart des gens l’entendent, précise Dominique Evrard, chef de projet. Ce ne sont pas des villas quatre façades avec un jardin. Il s’agit de logements extrêmement compacts. La moitié de ces 45 logements sont des appartements d’une chambre de 50 à 55 m²."

Le nouveau quartier sera composé de huit bâtiments, dont six nouvelles constructions qui seront érigées sur la partie haute du terrain. En plus des logements, on y trouvera une structure d’accueil pour personnes handicapées et une association s’occupant d’enfants issus des services de l’aide à la jeunesse.

Quant aux constructions qui composent le couvent aujourd’hui, seules deux seront conservées et rénovées : la bâtisse principale et la chapelle. Le troisième bâtiment du Carmel, plus récent et ne présentant pas d’intérêt historique ou patrimonial, sera rasé. Cette démolition permettra d’aménager une petite place.

"Sur le site de 2,5 hectares, nous ne construirons que sur un hectare, insiste Dominique Evrard. Donc 60% d’espaces verts sont préservés. Cela fait partie de la dynamique du projet qui s’inscrit dans une volonté de développement durable."

Autre changement, le bas du terrain, situé en zone d’aléa faible d’inondation, restera finalement non-bâti. Les quelques habitations prévues au départ ont été rayées des plans. Et pour ne pas accentuer le risque de débordement du Hain, différents dispositifs de retenue d’eau ont été imaginés : noues, bassins d’orage, étang de temporisation et citernes d’eau de pluie pour alimenter les sanitaires.

"Seules des pluies centennales comme on les a connues en 2021 pourraient donner lieu à un rejet dans le Hain, assure Dominique Evrard. Toutes les pluies normales seront gérées sur le site."

Et la mobilité ? Priorité aux déplacements doux. Des chemins connecteront le quartier aux rues avoisinantes, 140 emplacements sont prévus pour les vélos, ainsi que 67 places de parking pour les voitures (la plupart près du Hain). Quelques emplacements PMR seront aussi répartis entre les bâtiments. Par ailleurs, sept voitures partagées seront à la disposition des futurs habitants.

Mais comment s'assurer que les propriétaires d'une voiture n'iront pas se garer aux alentours s'ils ne trouvent pas de place sur le site ?

"Ca fera partie des règles de vie de ce projet. Nous avons l’opportunité de sélectionner les habitants, puisque nous avons déjà plus de candidats que de logements à pourvoir. Au début, il faudra peut-être imposer cette adhésion. Et au fur et à mesure, les gens se rendront compte que c’est la mobilité de demain. Notre volonté est vraiment très ferme de limiter les voitures sur le site et à l’extérieur, le but n’est pas d’aller se garer devant la porte du voisin."

La construction de ce futur quartier nécessitera des aménagements de voirie qui devront être approuvés par la commune de Walhain. Quant au volet urbanistique du dossier, il sera du ressort du fonctionnaire délégué.

L’enquête publique aura donc lieu du 9 janvier au 7 février. Et pour tenter d’emporter l’adhésion des Walhinois, le promoteur organisera deux réunions d’information pour présenter son projet : le jeudi 12 janvier (de 18h à 20h) et le samedi 21 janvier (de 10h à midi), à l’Espace Sainte-Anne de Walhain.