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Belgique

Haren est le "symptôme d’un État qui ne tire pas les conclusions de l’échec de l’institution carcérale", selon l’Observatoire des prisons

L'invitée dans l'actu - Marie Berquin

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Les autorités fédérales ont inauguré le 30 septembre dernier la méga prison de Haren. Elle accueillera à terme 1190 détenus. Ils déménageront progressivement des prisons de Saint-Gilles, Forest et Berkendael. Depuis le lancement du projet en 2008, cet établissement pénitentiaire est critiqué, notamment par l’Observatoire international des prisons (OIP).

Marie Berquin est avocate et coprésidente de l’OIP. La jeune femme estime que la prison de Haren est "un peu le symptôme d’un État qui ne tire pas les conclusions de l’échec de l’institution carcérale. C’est un État qui s’entête dans la construction de nouveaux établissements, alors même qu’il est très clair que l’utilisation de la prison comme sanction ne fonctionne pas. La récidive est énorme en Belgique, et il n’y a pas de réinsertion, on parle plutôt de désocialisation […] Et pourtant, on continue à construire".

L’avocate avance par ailleurs "qu’aucune ouverture de prison ne répond à la question de la surpopulation carcérale. Je donne toujours le même exemple, mais si vous laissez un robinet ouvert qui coule et que vous mettez un seau toujours plus grand en dessous, le seau finira toujours par être rempli. Donc, à un moment donné, il faut couper le robinet, il faut arrêter d’avoir recours à l’incarcération. Mais le problème est qu’en Belgique, on incarcère de plus en plus".

Interview de Marie Berquin à retrouver dans la vidéo ci-dessus.

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