Vie pratique

Hausse des prix : quel impact sur les séjours proposés par les tour-opérateurs ?

Prix des voyages 2023

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Par Simon Bériaux, Anne Poncelet

Voyager coûte plus cher cette année que l’an dernier à la même époque. Rien de surprenant dans le contexte de la hausse des prix observés ces douze derniers mois. Ces variations tarifaires ont fait l’objet d’études comparatives. Selon l’association belge des tour-opérateurs (ABTO) qui les a menées, la hausse moyenne d’un séjour à l’étranger suit grosso modo l’inflation. Un constat qui peut étonner tant les prix de certaines destinations semble s’envoler.

Le coût d’un forfait vacances suit l’inflation

L’ABTO regroupe 85% des tours-opérateurs du pays. Elle a comparé le prix payé par les Belges lors d’une réservation effectuée en janvier 2023 avec le prix des réservations passées à la même période l’an dernier. Pierre Fivet, porte-parole : Notre étude montre que le prix d’un forfait de voyage (avion + hôtel) n’a augmenté que de 9% en 12 mois. Les gens qui réservent leur voyage eux-mêmes paient quant à eux 16% de plus que l’an dernier. Nous avons choisi de ne pas comparer les seuls prix des billets d’avion : trop de paramètres entrent en compte, ce qui rend l’exercice quasi impossible à nos yeux.

Le leader du marché belge partage le constat posé par l’ABTO, et l’applique même aux seuls prix des billets d’avion. "On peut dire que le prix du billet d’avion suit plus ou moins l’inflation" note Piet Demeyere, porte-parole de TUI, qui emploie 2000 personnes et combine les activités de tour-opérateur et de compagnie aérienne. "Le marché reste soumis à la loi de l’offre et de la demande. Notre intérêt est de remplir les avions au maximum. Notre bénéfice dépend bien davantage du taux d’occupation des avions que du prix du billet individuel. En ce sens, nous devons garantir des prix attractifs. "

Cette logique "charter" (TUI possède 33 avions) et les chiffres qui en découlent sont difficilement transposables aux réalités vécues par les agences de voyages, soumises aux fluctuations incessantes des prix du marché. Plusieurs agences brabançonnes observent des augmentations tarifaires des prix des vols bien au-delà des chiffres avancés par TUI et l’ABTO.

Plus c’est loin, plus ça augmente

Cette hausse de 10 à 15% s’applique principalement aux destinations relativement "proches" : les séjours en Turquie par exemple. Ces régions particulièrement pénalisées pendant les années Covid sont enclines à pratiquer des ristournes et l’impact de la flambée des prix est mieux amorti par les opérateurs de voyage. A l’inverse, les destinations très lointaines subissent plus lourdement les hausses de prix en tout genre. Ainsi, un séjour en Thaïlande coûte jusqu’à 40% plus cher cette année, indique l’agence "Voyage Copine".

Une saison qui s’annonce prometteuse

L’Association belge des tour-opérateurs et TUI s’accordent à dire que 2023 a très bien commencé. La demande est forte. "Le Belge semble vouloir laisser les problèmes de 2022 derrière lui", se réjouit Piet Demeyere. "On peut espérer revenir cette année aux volumes d’avant Corona".

Autre motif de satisfaction : le nouveau calendrier scolaire "allonge" la saison, note l’ABTO : à l’heure qu’il est, les francophones ont réservé davantage de billets d’avion pour la première quinzaine de mai qu’ils ne l’ont fait pour juillet. C’est une première. Nos membres en profitent, bien sûr. Et il en va de même pour les clients francophones car les tarifs sont plus avantageux en mai qu’en haute saison, conclut Pierre Fivet.

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Hausse des prix : quel impact sur les séjours proposés par les tour-opérateurs ? © Tous droits réservés

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