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Haut-Karabagh : l’Arménie se plaint auprès de Vladimir Poutine de la faiblesse de la force russe de maintien de la paix

Le Premier ministre arménien et Vladimir Poutine en avril 2022 et drapeau arménien devant le mont Ararat

© AFP

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a indiqué mardi s’être plaint auprès de Vladimir Poutine de "problèmes" avec la force de maintien de la paix russe qui n’arrive pas à enrayer l’aggravation des tensions avec l’Azerbaïdjan.

Mort de policiers

Citant la mort récente de policiers arméniens dans des heurts avec l’Azerbaïdjan au Haut-Karabagh (appelé aussi Nogorny Karabakh), le Premier ministre arménien a déclaré lors d’une conférence de presse : "Je veux souligner que cela s’est passé dans la zone de responsabilité de la force de maintien de la paix russe. Cela nous préoccupe et j’ai exprimé cette inquiétude lors de mon entretien avec Poutine." Vivement critiquée depuis des semaines par Erevan qui l’accuse de passivité, l’armée russe avait affirmé lundi que ses soldats de la paix avaient stoppé dimanche un échange de tirs entre les belligérants ayant fait cinq morts. Région montagneuse majoritairement peuplée d’Arméniens et ayant fait sécession de l’Azerbaïdjan à l’effondrement de l’Union soviétique, le Haut-Karabagh continue d’empoisonner les relations entre Erevan et Bakou.

Nous voyons que l’Azerbaïdjan essaie de signer un traité de paix en avançant des revendications territoriales […], ce qui, naturellement, est une ligne rouge pour l’Arménie

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian donne un point de presse après son déjeuner de travail avec le président français au palais de l’Elysée à Paris, le 1er juin 2021
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian donne un point de presse après son déjeuner de travail avec le président français au palais de l’Elysée à Paris, le 1er juin 2021 © Bertrand GUAY / AFP

Tension permanente

Les frictions au Karabakh et à la frontière entre les deux pays restent fréquentes et menacent de faire dérailler la fragile trêve conclue après une guerre perdue par Erevan en 2020. "Aujourd’hui, il y a une très forte probabilité d’escalade le long de la frontière arménienne et au Nagorny Karabakh", a affirmé mardi Nikol Pachinian. Soulignant de récents "progrès", ce dernier a néanmoins relevé des "problèmes fondamentaux" dans les pourparlers de paix : "Nous voyons que l’Azerbaïdjan essaie de signer un traité de paix en avançant des revendications territoriales […], ce qui, naturellement, est une ligne rouge pour l’Arménie".

Outre les heurts, l’Arménie dénonce aussi le blocage depuis la mi-décembre d’une route essentielle pour le ravitaillement d’une enclave arménienne au Haut-Karabagh par des Azerbaïdjanais se présentant comme des militants écologistes, accusant Bakou de vouloir procéder à un "nettoyage ethnique."

Sur le même sujet :

L'Arménie se plaint auprès de Poutine de la faiblesse de la force russe de maintien de la paix (AFP 14/03/2023)

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