Depuis ce mardi matin, le personnel de l’entreprise Advachem est en grève. Située le long du quai de la Darse à Hautrage, la société produit des résines et des colles destinées essentiellement à la fabrication de panneaux de bois. La quarantaine de travailleurs employée par l’entreprise dénonce des manquements de la direction en matière de salaire et de prime.
Un dialogue de sourds
Syndicats et direction se sont rencontrés à plusieurs reprises mais ces échanges n’ont pas débouché sur des solutions acceptables par les deux parties. Ce mardi, la direction a envoyé un huissier de justice sur les lieux. "Advachem a été rachetée par le groupe italien Saviola, explique Rico Zara, Secrétaire Régional CSC, "Comme organisation syndicale, nous avons été interpellés par des travailleurs qui nous ont rapporté des problèmes relatifs à des non-paiements de rémunérations, de primes et bonus dont ils avaient toujours bénéficié dans cette entreprise. Ces manquements s’ajoutent à la suppression d’autres avantages comme des jours de congés qui ont été sucrés".
Selon ce responsable syndical, c’est le fait que la direction ne souhaite pas rencontrer les représentants syndicaux qui a provoqué le mouvement "Les travailleurs ont débrayé spontanément pour qu’on puisse avancer dans le dialogue social et rectifier le problème" conclut Rico Zara.
Les problèmes chez Delhaize font un peu tache d’huile…
Pour le syndicat, la tension sociale qui existe actuellement chez Delhaize fait un peu tache d’huile. "La direction a fait appel à un huissier de justice qui est venu questionner le personnel pour savoir s’ils bloquaient l’accès au site pour les camions", précise encore Rico Zara, "Ce n’est pas le cas étant donné que les camions peuvent entrer et sortir. Simplement dans la mesure où il n’y a personne pour charger ces camions, les véhicules entrent dans la cour, font demi-tour et puis repartent".
Un huissier
Pour le syndicat, au lieu de calmer les choses, cette situation ne fait que mettre de l’huile sur le feu. Pour le représentant de la CSC, le recours à un huissier fait que les travailleurs sont d’autant plus déterminés à ne rien lâcher. Le syndicaliste regrette que malgré le fait qu’ils ne bloquent rien, qu’ils exercent normalement leur droit de grève, la direction tente d’exercer une pression via ce recours à la justice. Les syndicats ont déjà annoncé leur volonté d'aller au finish tant que le dialogue social n'a pas abouti.
Nous avons tenté de joindre la direction de l’entreprise pour avoir sa réaction mais, malgré nos sollicitations, celle-ci n’a, à ce stade, pas encore réagi.