“Cette catastrophe est de mémoire de femmes et d’hommes inédite” : c’est par ces mots que le bourgmestre Willy Demeyer a commencé la conférence de presse donnée cet après-midi à l’Hôtel de Ville de Liège. Plusieurs mesures d'aide aux sinistrés ont été annoncées dans la foulée du collège communal, qui s’est réuni ce vendredi après-midi avec cet objectif : coordonner les actions sur le terrain.
►►► À lire aussi : Les intempéries ont fait au moins 23 décès en Wallonie, annonce Hervé Jamar, gouverneur de la province de Liège
"En une seule journée, deux mois de pluie sont tombés sur la ville. Les débits ont atteint tous les records", introduit le bourgmestre. Dès le début de semaine, les services de secours se préparaient à aux évènements pressentis. "Mais cela a été dérisoire par rapport à la crise", ajoute-t-il. "Ce vendredi soir, la situation reste critique dans certains quartiers de Liège. Mais la décrue a commencé."
Ce vendredi soir, la situation reste critique dans certains quartiers de Liège. Mais la décrue a commencé.
Une première victime découverte dans une maison à Angleur
Les dégâts matériels sont énormes et le bourgmestre craint qu’ils soient aussi importants au niveau humain. "Une première victime vient d’être découverte dans une maison d’Angleur. Le travail d’identification est en cours et nous ne commenterons pas plus par respect pour la famille de la victime", poursuit Willy Demeyer. Les autorités n'excluent pas d'autres découvertes macabres lorsque les service de secours pourront pénétrer dans certaines zones inaccessibles jusque-là. Les assistants sociaux et psychologues du CPAS sont d'ailleurs mobilisés.
La décrue permet d'organiser l'aide aux sinistrés
"La décrue permet l’organisation d’une aide structurelle dans quatre zones : deux à Chênée et deux à Angleur", décrit Willy Demeyer. Des lieux d’accueil de proximité ont été ouverts à Grivegnée et au Sart-Tilman : ils ont déjà accueillis 1.500 personnes. D'autres centres accueillent ceux qui ont besoin d'un toit au foyer culturel de Chênée et au Hall omnisport d'Angleur. En plus de cela, 123 personnes sont hébergées dans les hôtels réquisitionnés pour l'occasion.
Un travail important commence dès ce soir et continuera plusieurs jours : il s'agit de nettoyer les rues, inspecter les maisons, aider les personnes et sécuriser les lieux.
"Un travail important commence dès ce soir et continuera plusieurs jours : il s'agit de nettoyer les rues, inspecter les maisons, aider les personnes et sécuriser les lieux." Cependant, certaines zones sont encore compliquées : leur accès est difficile, voire impossible. "C’est le cas de Kinkempois et Angleur", prend-il comme exemple.
Un soutien national et international important
"Nous avons reçu des propositions d'aide de la part de nombreux services publics, villes et commune, que ce soit en effectifs, en policiers ou en capacités d'interventions techniques." Les autorités liégeoises se montrent également reconnaissantes envers partenaires privés qui sont nombreux à se manifester. Près de 200 policiers de le zone de police Bruxelles-Capitale ont d'ailleurs sont dépêchés à Liège complète Dominique Bailly, directeur des opérations à la Police locale de Liège. "Ils n'arriveront pas tous en même temps mais des équipes se relayeront", ajoute-t-il.
Reste à organiser la mise en place de toutes ces élans de solidarités. Un callcenter sera mis en place pour recevoir les différentes propositions. "Les numéros seront renseignés dès ce samedi", précise Willy Demeyer.
Un fond d'aide mis en place et livraison de repas aux sinistrés
Les propositions de dons en espèce affluent également. Afin de les réceptionner, la Ville demande à ce qu'ils soient versés sur le compte de l'ASBL Solidarité Sinistrés Liège, créé lors de la catastrophe rue Léoplod, dont voici le compte : BE08 0910 19999813. Une assistance est également prévue pour les questions d'assurances, notamment avec une aide du barreau de Liège.
Il a été annoncé qu'un système de livraison de repas serait prochainement mis en place pour les sinistrés restés dans leur habitation, sans gaz, ni électricité.
"Il va falloir faire l'inventaire des dégâts"