L'atelier des muses

Helena Munktell, une compositrice romantique en Suède.

© Gösta Florman

Par Hélène Michel via

La Suède a mis au monde quelques compositrices de génie, certaines ont déjà été évoquées  dans l’Atelier des muses, comme Elfrida Andrée, Valborg Aulin, ou Amanda Maier que nous avons découvert la semaine dernière. En voici une autre, géniale elle aussi : Helena Munktell, née au milieu du 19e siècle, dans une famille aisée de mélomanes suédois.

C’était la cadette de 9 enfants, et comme tous ses frères et sœurs elle a reçu une bonne éducation, très musicale, ce qui va lui ouvrir facilement les portes du Conservatoire de Stockholm où elle étudie la composition. Elle se perfectionne ensuite : d’abord à Vienne puis à Paris, avec Benjamin Godard et Vincent d’Indy, qui manifestent tous les deux un intérêt particulier pour son travail. Vincent d’Indy deviendra d’ailleurs par la suite un grand défenseur de ses œuvres.

C’est grâce à lui qu’elle sera jouée à Paris, et on peut affirmer qu’Helena Munktell fut la première compositrice suédoise à avoir été imprégnée par le renouveau musical français de cette époque.

Au tournant du siècle, elle reçoit enfin la reconnaissance de ceux qui détenaient le pouvoir dans la vie musicale suédoise. En 1915, elle est élue membre de l’Académie royale suédoise de musique. Elle fut donc la première femme à être élue uniquement pour ses mérites de compositrice.

En plus de quatre pièces symphoniques, Helena Munktell nous a laissé de nombreuses pages vocales, dont dix mélodies publiées à Paris, des opéras ainsi que des pièces pour chœur.

Sa première grande partition orchestrale : la Suite pour grand orchestre, témoigne des intentions ambitieuses de la jeune compositrice. 

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