J’adore faire des choses avec vivacité et me lancer dans de nouvelles aventures. La vie est l’antidote de la mélancolie déclare Sylvain Tesson. Une façon d’arrêter le temps, de se sentir vivant. Il y a ce moment merveilleux où on largue les amarres. On se lève. On se casse. C’est la chose que j’aime le mieux au monde confie-t-il. Premier départ en 1993, à l’issue de ses études de géographe, un tour du monde à vélo avec son ami, Alexandre Poussin.
Par ce premier voyage autour du monde à vélo, j’ai cerné les contours de mon bonheur affirme Sylvain Tesson. A sa quête de liberté et d’intensité s’ajoute la découverte de l’écriture. Chaque soir, ils ont rendez-vous avec la page blanche. Un an plus tard et 25.000 km dans les mollets, ils en tirent un livre de ce journal de bord, On a roulé sur la terre.
Tous deux vont ensuite parcourir 5000 km à pied dans l’Himalaya qui fera aussi l’objet d’une publication, On a marché dans le ciel : 5000 km à travers l’Himalaya aux éditions Laffont. Avec l’exploratrice et documentariste Priscilla Telmon, Sylvain Tesson traversera les steppes de l’Asie centrale à cheval, du Kazakhstan à l’Ouzbékistan et cheminera au Sikkim. Mais avant de la rejoindre dans ce royaume du nord de l’Inde, il a marché dans les pas des évadés du goulag en suivant l’itinéraire du récit de Slawomir Rawicz, The Long Walk. Ce périple qui l’a mené de la Sibérie à la Chine et du Tibet à Calcutta est relaté dans son livre, L’Axe du loup.