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Hockey, Red Lions : Il aura manqué ce petit quelque chose

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Par Christophe Reculez

Analyser, même à froid, le parcours des Red Lions n’a rien de simple. Il est indéniable qu’ils ont moins fait preuve de domination que lors de leurs succès passés.

Il est indispensable de rappeler que l’absence de Alexander Hendrickx et de son efficacité en penalty-corner a retiré une arme non négligeable aux Belges, malgré le remplacement réussi de Tom Boon dans sa tâche.

Il est évident que cette défaite en finale est vécue comme une déception, à commencer par les joueurs eux-mêmes. Mais il serait injuste de parler de raté. Gavés par leurs réussites, on en oublierait qu’une médaille d’argent, un titre de vice-champion du monde reste une performance incroyable à l’échelle des sports d’équipe belges.

De plus, les shoot-outs sont, en partie, une loterie qui a souvent tourné en faveur des Belges. Il fallait bien que la roue tourne un jour. Et enfin, ce serait faire injure à l’Allemagne qui est un beau champion.

Si les Red Lions auraient sans doute pu/dû étouffer cette équipe lors de la première mi-temps, il leur manquait sans doute, à l’inverse de leur adversaire, ce petit quelque chose.

Les Allemands, miraculés en quart et en demi, se sentaient invincibles, comme portés par le destin. Intrinsèquement moins forts, ils y ont puisé les pourcentages nécessaires aux grands exploits. Ce petit quelque chose, non quantifiable, qui fait la différence.

Mais alors, faut-il simplement se diriger vers le prochain tournoi avec les mêmes ingrédients ? Assurément non.

D’abord, le tournoi a révélé que les adversaires trouvent de plus en plus souvent la parade pour gêner le jeu belge. Rien de plus logique puisque celui-ci est devenu la référence.

Et puis, si l’énorme majorité du groupe restera au moins jusqu’aux JO 2024, l’exemple de Maxime Van Oost doit servir. Le jeune réserviste, devenu joueur depuis la blessure de Hendrickx, a prouvé qu’il avait les épaules pour intégrer définitivement cette équipe.

Il est même monté en puissance au fil des minutes passée sur le terrain. Pour une jeune, il est donc possible d’intégrer cette équipe au-delà de matchs des Pro-League évidemment positifs, mais à l’enjeu limité. D’autres pourraient suivre son chemin. Certes, cela restera compliqué de s’imposer face à des joueurs aux CV aussi étoffés.

Mais pour continuer à empiler les médailles (peu importe la couleur), une fois qu’une grosse partie de cette génération dorée aura définitivement tiré sa révérence, il faudra que la relève soit prête.

Hockey - Coupe du Monde 2023

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