Hommage à Cheyenne à l’Institut Saint-Luc de Tournai : "n’oubliez pas, la vitesse tue" clame la maman

Parmi les élèves, le message passe. Ils ressentent aussi le danger de cette chaussée. "Il y a tellement d’accidents sur cette route, qu’ils sont mortels ou non. Les professeurs sont obligés de nous dire le jour de notre arrivée à l’école de faire attention en traversant, tant le danger est présent, relève Célio. Il y a des voitures, des camions, on est à la sortie de l’autoroute !"

Céline, une autre élève embraye. "On a toujours dit "ah ce serait bien s’il y avait un ralentisseur, s’il y avait des feux", mais il a fallu un décès pour qu’on installe des radars." Un danger bien connu et qui alimente la colère de certains élèves, comme Madison, une amie de Cheyenne. "C’est une école, pas une autoroute ! On passe à 30 km/h, pas à 130 km/h. Le pire, c’est que les automobilistes nous rejettent la faute en disant qu’on traverse n’importe comment. C’est faux ! L’année dernière, deux voitures s’étaient arrêtées pour laisser passer Cheyenne."

L’école elle-même a entrepris des démarches pour réduire le danger autour de cette école et depuis longtemps. "Cela fait trente ans qu’on se bat, plaide Olivier Dewaele, sous-directeur de l’Institut Saint-Luc de Tournai. C’était une quatre bandes à l’époque, c’est devenu une double bande, il y a maintenant des passages pour piétons, des radars, mais comme le dit la maman de Cheyenne, ça n’empêchera pas le fou furieux de rouler à une vitesse excessive. C’était 30 km/h le jour de l’accident !"

Le motard a été condamné à deux ans de prison dont 6 mois fermes, ainsi qu’à 4 ans de retrait de permis. Autour de l’institut, deux radars ont aussi été installés.