Liège

Hommage au socialiste liégeois Jean-Maurice Dehousse : un homme de conviction et de passion

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Par Belga, édité par Marine Lambrecht

C’est ce samedi à l’hôtel de Ville de Liège que s’est déroulée la cérémonie d’hommage au socialiste Jean-Maurice Dehousse, ancien ministre et bourgmestre de Liège décédé le 9 février dernier à l’âge de 86 ans. Pour l’occasion, des ténors de la famille socialiste étaient présents pour lui dire un dernier au revoir.

Le corbillard transportant le cercueil du défunt est arrivé vers 13h devant l’hôtel de Ville de Liège. De nombreuses personnes étaient présentes dans la salle afin d’écouter les divers intervenants lui rendre hommage. Tous ont salué la mémoire d’un homme de conviction, qui a vécu avec passion et détermination, et qui a marqué l’histoire politique belge.

Jean-Maurice Dehousse a en effet occupé de nombreux postes au cours de sa carrière : député, sénateur, conseiller communal, ministre, Premier ministre-président de l’exécutif régional wallon, député européen et bourgmestre de Liège.

C’est l’actuel bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, qui a pris la parole en premier pour mettre en évidence le travail réalisé par son prédécesseur, "fervent partisan du combat syndical et fer de lance du Mouvement Wallon", un homme auprès duquel il dit avoir beaucoup appris.

Sa fille, Marianne, a ensuite rappelé les liens forts qui l’unissent encore aujourd’hui avec les proches de Jean Defraigne (MR), son ami parti en 2016 et avec lequel il avait été fait citoyen d’honneur de la Ville de Liège, avant de pointer l’omniprésence de la politique dans la famille et l’importance que son papa accordait à la jeunesse : "Il a souri quand il a appris que la 4e génération de Dehousse commençait à descendre dans la rue le poing levé pour des manifestations du vendredi pour le climat", a-t-elle confessé.

"Une personne à l’écoute, empathique"

Philippe Destatte, l'ancien directeur général de l’Institut Destrée, et ancien directeur de cabinet adjoint de Jean-Maurice Dehousse, a relevé chez le défunt cette volonté de dépasser les clivages pour rechercher un intérêt commun en tant qu’homme politique.

L'ex-président du parlement de la communauté germanophone, Karl-Heinz Lambertz, a retenu de lui une personnalité "hors du commun qui ne laisse pas indifférent, source inépuisable d’arguments" ainsi "qu’une personne à l’écoute, empathique, qui respectait les convictions des autres", et le ministre d’Etat Willy Claes "un homme qui étudiait les dossiers de manière approfondie, à l’esprit de lutte dans l’intérêt de tous".

"Mon père et lui étaient adversaires politiques, mais ils s’aimaient beaucoup, c’était une réelle amitié", s’est souvenue de son côté l’échevine liégeoise Christine Defraigne, "Nous perdons une figure tutélaire, c’est peu à peu toute une génération politique qui disparaît".

La cérémonie s’est terminée sur l’intervention de son fils, Jean-Baptiste Grinda, par ailleurs vainqueur du tournoi d’éloquence de son ancienne Athénée (Liège 1), et qui a eu l’occasion de voyager avec Jean-Maurice Dehousse. A 14h20, le cortège a alors pris la direction du cimetière de Plainevaux, pour inhumation dans l’intimité familiale. Parmi les personnalités socialistes présentes figuraient, notamment, Paul Magnette, Frédéric Daerden, ou encore Paul-Emile Mottard, ainsi que le collège communal de Liège.

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Jean-Maurice Dehousse : un homme de conviction et de passion (LP 10/02/2023)

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