Les fans intéressent l’action marketing : posséder son idole, les produits dérivés qui lui sont consacrés et peu importe le budget que cela représente, quand on aime, on ne compte pas ! Ils peuvent aussi, par l’énergie et l’inventivité qu’ils déploient, influencer la stratégie de l’objet de leur admiration. Les fans ont un fort niveau de fidélité, et facilitent une relation à long terme avec l’artiste, que nous appellerons ici une marque. Ils la mettent en scène et lui donnent de la visibilité. La communauté de fans devient elle-même un produit de marketing. Beaucoup d’artistes leur donnent un petit surnom pour qu’ils se sentent encore plus proches de l’objet de leur rêve, se sentir inclus dans une communauté : les Little Monsters de Lady Gaga, les Deadhead pour Gratefull Dead, les Indofans pour Indochine, les Curistes pour The Cure…
Quand des membres d’un groupe de rock sont fatigués par le comportement de l’industrie musicale, il suffit d’un petit signe des fans pour reprendre du poil de la bête. C’est ce dont parle "Let The Music Play" du guitariste Benji Madde membre de Good Charlotte en 2010. "Nothing Else Matters" de Metallica sorti en 1991, écrit à l’origine pour une ancienne petite amie de James Hetfield, s’est transformé avec le temps en véritable hymne aux fans de Metallica, la Metallica Family. Parfois un fan vous écrit et vous avez LA révélation pour écrire une bonne chanson comme avec la chanteuse et musicienne américaine Tori Amos en 1994, inspirée par un garçon de 23 ans du nord de l’Angleterre, Greg, elle compose "Pretty Good Year". En 1978, Tommy Shaw, chanteur du groupe américain Styx écrit "Sing For The Day" qui s’adresse à une certaine Hannah, l’ensemble des fans féminines du groupe.