Les néons, qui s’éteignent un à un dans les rues de Hong Kong, réputées jadis pour leurs enseignes lumineuses en pagaille, réapparaissent dans les ateliers d’une nouvelle génération d’artistes connectés au monde, aux technologies et à leur passé, mais les anciens se montrent réticents à transmettre leur savoir-faire.
Au-dessus d’une flamme bleue pouvant atteindre 1.000°C, un tube de verre approche de son point de fonte, avant que Karen Chan ne le torde et souffle dedans pour lui donner la forme voulue.
La jeune femme, connue sous son nom d’artiste Chankalun, a longtemps été fascinée par les néons qui baignaient les rues de lumières chaleureuses.
Le projet actuel de Mme Chan, seule femme à Hong Kong travaillant dans un secteur dominé par les hommes, s’intitule "The Neon Girl" et l’amène à travailler avec une demi-douzaine de maîtres du néon à travers le monde pour créer six pièces distinctes.
On est loin des gigantesques enseignes qui surplombaient les trottoirs de la ville, annonçant toutes sortes de commerces, des restaurants aux salles de mahjong, avant d’être abandonnées pour se conformer à des réglementations plus strictes ou pour laisser la place à des ampoules LED moins chères et plus efficaces.