Belgique

Horeca, culture, monde de la nuit : Frank Vandenbroucke répond aux critiques face aux dernières mesures du codeco

Horeca : remise en cause du baromètre

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Par Anthony Roberfroid

Les mesures prises lors du dernier comité de concertation ne plaisent pas à tout le monde. L'HoReCa estime que le baromètre est un scandale. Le secteur culturel se sent quant à lui enfin entendu mais estime que les limites de CO² à maintenir dans les salles sont trop strictes. Du côté du monde de la nuit, on dénonce le manque de perspectives de réouverture.

De nombreuses critiques contre les mesures décidées lors du comité de concertation auquel a répondu le Ministre de la Santé Frank Vandenbroucke dans notre Journal Télévisé de 19h30.

Des mesures insuffisantes pour l’Horeca

Pour l’HoReCa, le baromètre sanitaire présenté lors du dernier comité de concertation est un scandale. Le secteur a obtenu la fermeture de ses établissements à minuit au lieu de 23 heures précédemment mais cela n’est pas suffisant selon lui. Les hôtels, cafés et restaurants désirent plus d’assouplissements.

Le secteur de l’HoReCa ne comprend pas pourquoi le baromètre, qui entrera en vigueur le 28 janvier et dans lequel il est compté, sera directement en code rouge et non en code orange. Le secteur se retrouve donc au code couleur maximal pour trois semaines jusqu’au prochain comité de concertation : "Nous regrettons que le baromètre se base non plus sur le nombre de lits en soins intensifs comme cela était le cas jusqu’à maintenant mais sur le nombre d’hospitalisations" explique Luc Marchal, président de la fédération HoReCa Hainaut. "Certains infectiologues et spécialistes rappellent qu’un certain nombre d’hospitalisations ne sont pas forcément attribuées au Covid", ajoute-t-il.

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Pour Frank Vandenbroucke, le code couleur le plus élevé se justifie par la situation délicate dans laquelle se trouve nos hôpitaux : "On voit quand même un nombre très important d’hospitalisations par jour dû au coronavirus", précise le Ministre de la Santé. "Pour les hôpitaux, cela reste toujours pénible. Il faut espérer que la situation s’améliore dans les prochaines semaines mais nous sommes toujours dans une vague importante de contaminations et d’hospitalisations. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de démarrer en code rouge".

Le Vice-Premier rappelle néanmoins que les décisions du dernier comité de concertation ont permis d’offrir plus de libertés à un ensemble de secteurs même si il conçoit que l’allègement des mesures dans l’Horeca sont faibles : "Nous avons décidé de donner pas mal d’assouplissement dans le contexte sanitaire dans lequel nous sommes. Je sais que pour l’Horeca, une heure de plus ne change pas énormément les choses mais nous avons quand même décidé d’assouplissements significatifs pour le secteur sportif, la culture, l’événementiel, … Si on veut rouvrir la vie de façon durable, il faut procéder étape par étape, même si je sais que c’est frustrant et que l’HoReCa a souffert énormément".

Le secteur culturel face aux mesures strictes d’aération

Tout comme le secteur de l’HoReCa, le secteur culturel reproche les mesures en matière de niveau de qualité de l’air qu’il considère trop strictes. Certains restaurants et certaines salles devront probablement diminuer leur capacité d'accueil pour respecter les 990 ppm (partie par million) réglementaires.

Une mesure que défend le ministre face à la forte contagiosité du variant Omicron : "On sait que la ventilation est extrêmement importante, tout comme la vaccination. Il faut avoir suffisamment d’air frais et éviter que l’air ne soit pas recyclé car le virus reste dans l’air et ce, même si les personnes contaminées quittent la salle ou le restaurant. C’est pour ça que la ventilation est très importante si nous voulons rouvrir la vie de façon durable", indique le Ministre. "Les seuils que l’on utilise sont des seuils que nous connaissons bien, qui sont déjà présents dans le 'codex bien-être' déjà en application sur les lieux de travail. Ce ne sont pas des choses que nous avons inventées".

Le monde de la nuit déplore le manque de perspectives

Le dernier comité de concertation s’est principalement concentré sur la mise en place de ce baromètre corona mais certains secteurs manquent de perspective. C’est notamment le cas du monde de la nuit qui ne sait pas quand il pourra rouvrir ses portes alors que chez nos voisins français, la réouverture est prévue pour le 16 février sous un pass sanitaire 2G.

Le Ministre Vandenbroucke a tenu à préciser que de futures perspectives seront envisagées dès que la situation sanitaire s’améliorera et que nous passerons au seuil orange du baromètre corona, dont les détails n’ont pas encore été dévoilés :"On attend d’arriver en code orange pour envisager une réouverture. Notre évaluation montre que la situation est toujours pénible pour nos soins de santé mais nous espérons arriver à une situation qui sera certes encore difficile mais meilleure sous le code orange. Cela dépendra du nombre d’hospitalisations", précise le Ministre.

Et d’ajouter : "En ce qui concerne l’occupation en soins intensifs, la situation s’améliore clairement. Si on remarque une amélioration significative au niveau des hospitalisations, nous entrerons en code orange et nous pourrons envisager la réouverture du monde de la nuit avec évidemment quelques conditions. Il y aura notamment des conditions au niveau de la ventilation et de la capacité des salles mais il y a des perspectives".

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