Namur

Houyet et Gedinne n’éteignent pas l’éclairage public la nuit : les bourgmestres s’expliquent

© rtbf

Par Margaux Guyot et Paul Henri Burrion

Depuis ce lundi, bon nombre de communes wallonnes ont décidé d’éteindre leur éclairage public entre minuit et cinq heures du matin. Dans la province de Namur, la moitié des communes ont fait ce choix. Les raisons sont économiques et écologiques. Plusieurs communes ont pourtant décidé de ne pas rejoindre ce mouvement. C’est le cas de Houyet et Gedinne.

"Chaque commune a ses spécificités et son histoire"

"On n’a pas adhéré à la proposition de couper l’éclairage public principalement par rapport au ratio annoncé entre les gains d’économie et la sécurité de nos concitoyens, des piétons comme des voitures", explique Hélène Lebrun, bourgmestre de Houyet. Ores, le principal gestionnaire du réseau annonce à la commune un gain financier de 15.000 euros pour cinq mois, soit 3.000 euros par mois. "Pour nous, c’est peu de chose par rapport aux risques qui peuvent se présenter sur la commune, même à ces heures-là. Il faut savoir qu’à Houyet, il y a au moins huit villages sur dix qui sont traversés par une route régionale. Les lampadaires de cette route dépendent aussi du réseau d’éclairage communal. Ils auraient donc été également coupés si on avait décidé de couper l’éclairage public."

En février dernier, deux piétons ont été fauchés par une voiture dans la commune. "Je pense que chaque commune à ses spécificités et son histoire. On a vécu un drame dans la traversée du village il y a quelques mois. Suite à cela, on a décidé de renforcer l’éclairage public, même si on ne sait pas s’il y a un lien de cause à effet", relate la bourgmestre.

"Le système manque de souplesse"

De son côté, Vincent Massinon, bourgmestre de Gedinne, adhère à l’idée de couper l’éclairage public la nuit, mais aimerait pouvoir facilement le réactiver.

"Le système manque de souplesse", déplore le bourgmestre. "On a demandé s’il était possible de fermer l’éclairage public entre minuit et cinq heures durant la semaine mais le rallumer s’il y avait des festivités. C’est possible, mais ça demande à chaque fois une intervention sur cabine des techniciens d’Ores. Cette intervention nous serait facturée, donc on reperdrait ce qu’on gagne. On risquerait aussi une fois d’oublier de demander à Ores d’intervenir, ou Ores oublierait peut-être une fois de venir…" Un risque que la commune ne veut pas prendre.

"Ce manque de souplesse, on le déplore, mais ce n’est pas agressivement que je le dis. Et je pense qu’Ores va travailler dans le sens d’une télégestion, soit d’une gestion de l’éclairage à distance. Pour l’instant, ce n’est pas possible, les techniciens doivent à chaque fois intervenir en cabine", eplxique Vincent Massinon.

 

Au total, 164 communes wallonnes ont décidé d’éteindre leur éclairage public durant la nuit. 37% des communes wallonnes ont décidé de ne pas rejoindre le mouvement.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous