Ce lundi soir, La Tribune accueillait le meilleur buteur belge de notre championnat : le Gantois Hugo Cuypers.
Parfait bilingue, le plus flamand des Liégeois est allé à l’école à Tongres. "C’est important pour l’intégration dans les noyaux, j’ai pu le constater à Malines", réagit Marc Wilmots.
"C’est un attaquant complet, à son âge, je dis chapeau. Et il sait d’où il vient", ajoute Philippe Albert.
Cuypers a en effet été presque "interdit de football pendant deux ans", comme le dit Wilmots. Les deux hommes se sont croisés à Visé quand Cuypers était tout jeune. Mais blessé suite à des soucis de croissance, le meilleur buteur belge de notre championnat a dû partir à l’étranger pour saisir sa chance. "Il m’a fait mal au cœur à cette époque", ajoute Wilmots. "Il tournait autour du terrain mais ne pouvait pas jouer. Il venait voir tous les entraînements, tous les matches, mais il ne pouvait pas participer. Et il n’a jamais rien lâché. Un mot le résume : la persévérance".
Ces doutes et difficultés ont fait grandir le joueur. "Même sans avoir l’idée de devenir professionnel à ce moment-là, j’ai toujours eu ce mental, cette persévérance", ajoute Cuypers.
Le joueur de 25 ans a alors tenté sa chance en D2 grecque (22 buts en 26 matches) puis à l’Olympiacos. "On avait un deal avec mes parents : j’avais deux ans pour décrocher un contrat digne de ce nom. J’ai donc tenté l’expérience à l’étranger et je suis parti vivre tout seul en Grèce. J’ai géré beaucoup de choses tout seul, comme la cuisine, mais aussi les déceptions. Ça ne se voit peut-être pas de l’extérieur mais ça m’a forgé".
L’attaquant rêve-t-il des Diables rouges ? "L’ambition est là mais je sais que ça n’arrivera que via mes performances en clubs. Je n’aurai pas de regrets si ça n’arrive pas parce que je sais que je fais le maximum".
