Le 6/8

Hugues Aufray en concert dans les églises belges : "J'y pensais depuis longtemps"

Hugues Aufray en tournée

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Après son album Autoportrait, Hugues Aufray entame une tournée des églises en Belgique. Il s'est confiée sur cette dernière apparition sur scène à Bruno Tummers.

Il l'avait annoncé dans Le 8/9. Membre du très fermé club des nonagénaires de la chanson française, Hugues Aufray monte sur scène pour la toute dernière fois en Belgique. Sa tournée passera, à l'image de Laurent Voulzy, par les églises du plat pays :

  • Le 3 mai à la basilique de Saint-Hubert
  • Le 4 mai à l'église Saint-Jacques de Liège
  • Le 5 mai à Notre-Dame de Laeken
  • Les 6 et 7 mai à la cathédrale Saint-Aubain de Namur

Le retour aux émotions d'enfance

Hugues Aufray se réjouit de cette tournée, qui à 92 ans, devrait être sa dernière.

"C'est une tournée à laquelle je pensais depuis longtemps, plus de 30 ans et que je ne réalise que maintenant, ce qui prouve, pour les jeunes qui nous regardent, qu'il faut avoir de la patience dans la vie mais que les rêves peuvent se réaliser" confie-t-il.

Chanter dans les églises est une manière de boucler la boucle, lui qui, comme beaucoup de musiciens de son époque, a été connecté à la musique pour la première fois grâce à la religion. "C'était un rêve de chanter dans des églises parce que c'est là que quand j'étais enfant que j'ai connu ces grandes émotions de la musique. Souvent avec l'âge, on a envie de retrouver les choses qui nous ont fait vibrer quand nous étions enfants".

La genèse de "Santiano"

Hugues Aufray c'est une carrière qui démarre fin des années 50 mais dont le succès n'arrive qu'à 30 ans passés dans les années 60. C'est pour cette raison qu'il se sentait en décalage avec la génération de Salut les copains.

Mais l'auteur-compositeur-interprète français provient aussi d'un autre genre musical que les yéyés. Sa musique est marquée par l'influence folk émanant des États-Unis, dont Bob Dylan et Joan Baez étaient les figures de proue. 

Depuis cette période, son succès a traversé les générations, notamment grâce à ses tubes transmis dans les mouvements de jeunesse comme Santiano, sa première grande rencontre avec le public.

"C'est une chanson américaine d'origine probablement irlandaise ou du pays de galles. Cela fait partie du folklore. J'ai découvert cette chanson en 1961 comme une vingtaine de chansons américaines que j'ai ramenées en France avec l'idée de les traduire en français parce que, comme je l'ai dit 1000 fois, je ne suis pas né auteur-compositeur. Je voulais être peintre et sculpteur et c'est pour gagner ma vie, n'ayant pas les moyens, que j'étais payé en tant que chanteur. Mes toiles ne se seraient pas vendues. Je me suis donc intéressé au folklore car c'était une grande richesse".

Le succès de "Céline"

Autre grand morceau signé Hugues Aufray, Céline. C'est même en écoutant ce titre que la mère de Céline Dion a trouvé le prénom de son illustre fille.

Cette chanson "est l'histoire de toutes ces familles du nord, des émigrés de Pologne, d'Italie, quelques fois d'Espagne qui travaillaient dans les mines" explique l'artiste français. "C'étaient des grandes familles de 10-12 enfants. La pauvre maman après avoir mis au monde 12 enfants était fatiguée, mourrait jeune. C'était la fille aînée qui prenait la place. Mon oncle, Aufray, du nord de la France, avait aussi une dizaine d'enfants. C'est le plan humain qui a fait la grande carrière de cette chanson".

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