Google a affirmé jeudi ne pas manipuler les résultats de recherche, refusant d’accéder aux demandes du gouvernement hongkongais d’empêcher un chant pro-démocratie d’y apparaître en tête à la place de l’hymne national chinois officiellement utilisé par la ville.
"Google traite des milliards de requêtes de recherche chaque jour, nous construisons donc des systèmes de classement pour faire apparaître automatiquement des informations pertinentes, de haute qualité et utiles", a expliqué le géant des technologies mobiles dans une déclaration à l’AFP.
Les autorités de Hong Kong ont été exaspérées par des bévues commises lors d’événements sportifs internationaux ces dernières semaines, lorsque la chanson de protestation "Glory to Hong Kong" a été diffusée à la place de l’hymne national chinois pour les athlètes de la ville.
Leur colère s’est concentrée sur Google après qu’il est apparu que ce chant enregistré durant les manifestations de 2019 apparaît systématiquement en haut de la page lorsque les internautes recherchent l’hymne de la ville.
"Nous ne manipulons pas manuellement les résultats de recherches organiques pour déterminer le classement d’une page spécifique", a précisé l’entreprise, indiquant être en contact avec le gouvernement hongkongais pour expliquer "comment fonctionnent nos plateformes et nos politiques de suppression".
Cette confirmation fait suite aux propos du chef de l’exécutif de Hong Kong, John Lee, qui a déclaré cette semaine que Google avait une "obligation morale" de respecter l’hymne national d’un pays.