Fort de ses observations, Heuvelmans va écrire une note scientifique dans laquelle il donne un nom à son spécimen " L’homo pongoïde ". Cette note sera publiée par le professeur Capart de l’Institut des sciences naturelles de Bruxelles. Heuvelmans est persuadé que son homme pongoïde est une sorte d’homme de Néandertal relique, qui aurait survécu jusqu’à nos jours dans différentes parties reculées de la planète… On imagine aisément l’effet de cette déclaration dans la communauté zoologique et paléontologique à l’époque.
De nombreuses institutions scientifiques prestigieuses (par exemple la Smithsonian Institution aux Etats-Unis) vont vouloir examiner ce cadavre incroyable. Mais Frank Hansen, va toujours refuser catégoriquement. La question qui se pose maintenant c’est : comment Hansen a-t-il pu acquérir ce spécimen, qui s’il est authentique, aurait une valeur inestimable ? Il va d’abord prétendre l’avoir acheté en Chine. Puis il va se contredire de plus en plus. Il ira même jusqu’à dire qu’il n’était pas le vrai propriétaire de l’homme congelé du Minnesota. Il aurait appartenu en réalité à un mystérieux milliardaire… explications confuses et peu crédibles.
Bernard Heuvelmans, était lui persuadé que l’homme pongoïde venait du Vietnam. Il aurait été abattu là-bas. Hansen, ancien vétéran de la guerre de Corée et du Vietnam, l’aurait fait revenir et introduit aux Etats-Unis par des filières illégales.
Coup de théâtre : le FBI va commencer à s’intéresser à cette affaire ! S’il s’agit d’un homme et qu’il a été abattu, il y a donc eu meurtre. Et s’il s’agit d’une espèce exotique introduite illégalement sur le territoire des américain , il fallait enquêter. Face aux agents du bureau fédéral d’investigation, Fank Hansen prend peur et disparait dans la nature avec sa roulotte et son cadavre mystérieux…
En 1969, Hansen refait surface et recommence à exposer dans les foires son spécimen. Mais cette fois, il prétend avoir remplacé le spécimen original par une contrefaçon, un mannequin. D’ailleurs de nouveaux zoologues qui l’examinent sont convaincus qu’il s’agit bien d’un mannequin. Des photos sont faites et effectivement on peut voir des différences, la bouche est plus ouverte par exemple. Heuvelmans qui analysera des photos de ce " deuxième homme congelé " est persuadé également qu’il ne s’agit pas du même cadavre qu’il a pu examiner pendant trois jours… Il y aurait donc eu un vrai cadavre et ensuite un faux…