Ici, Ici, C’est Saint-Gilles ! L’Union Saint-Gilloise fête ses supporters et supportrices dans une exposition

Le club marque cet anniversaire avec l’expo Ici, Ici, C’est Saint-Gilles ! qui rend hommage aux Unionistes, ses supporters et supportrices qui font la fête à leurs joueur.euse.s quoi qu’il arrive. Les Unionistes, bien plus qu’une communauté de fans, les acteurs d’une véritable culture de la bienveillance, de l’ouverture à tous et toutes et… du sens de la fête.

L'exposition accueillie par la Maison des Cultures de Saint-Gilles, est une commande de l’Union Saint-Gilloise au collectif La Nombreuse (sept photographes et une historienne de l’art) qui démocratise la photographie auprès du grand public saint-gillois.

11 h ce vendredi 24 février, Solal Israel curateur de l’expo m’accueille pour la visite. Dans 65 minutes exactement, l’Union connaîtra son prochain adversaire en huitièmes de finale de l’Europa League. Solal fait partie de la grande famille, c’est un Unioniste de la première heure. Façon de parler pour un club fondé en 1897, au sommet dans les années trentes avec une série de 60 matchs sans défaites de 1932 à 1935, l'année du 11ème et dernier titre de champion. Les supporter. trice.s attendent le 12e titre depuis 87 ans, mais pour Solal, ce n’est pas si grave. On y croit. Tout l’esprit des Unionistes est résumé dans l'anecdote.

Esprit de famille

Photos, archives, vidéo, texte des chants, stickers, bannières, reportage RTBF Unionist tot in de kist ! … la totale. Dès l’entrée on est plongé dans l’ambiance avec les images sur grand écran d’une tribune pleine à craquer d’Unionistes chantant sous une pluie battante. Un hymne vieux de 110 ans et toujours sur toutes les lèvres. Solal Israel en a plaqué les paroles sur les murs.

Même dans la défaite, on pleure mais on fait la fête

La fête aux joueurs pour leur assiduité, leur jeu et un encouragement pour la prochaine victoire. Quoi qu’il arrive "on est là". Pas d’insulte aux joueurs quand la roue tourne (comme le 18 février quand Le Standard bat l’Union après une série de 17 matchs sans défaite). Les photos actuelles ont été réalisées par des amateurs.trice.s, des jeunes de Saint-Gilles à la suite de workshops organisés par La Nombreuse et trois photographes pro, tou.te.s unionistes. On y retrouve, évidemment, les "personnages" du club, les ultras avec leurs fumigènes, les Union Bhoys en tribune Est, les enfants, l’équipe féminine, les tifos, les bannières contre le racisme… et la bière. A l’Union on soutient le mouvement Against Sober Football. Il y a des traditions auxquelles on ne touche pas.

Et même avec les performances incroyables du club, le rachat par un milliardaire Tony Bloom, propriétaire de Brighton, et le projet d’un nouveau stade, Solal m’affirme que rien n’a changé dans la philosophie du club (qui développe aussi des actions de solidarité avec son public précarisé). Et tant mieux, si aujourd’hui la hype autour de l’Union Saint-Gilloise amène un autre public. Tout le monde/Iedereen welcome.

Il y a plein d’Unionistes qui n’aiment pas le foot mais qui viennent pour l’ambiance… "

12h05, le verdict est tombé. Solal fera le déplacement avec les Unions Bhoys jusqu’à Berlin pour soutenir son équipe contre une autre Union, celle de Berlin.

En pratique :

Ici, Ici, C’est Saint-Gilles ! à la Maison des Cultures de Saint-Gilles

jusqu’au 17 mars 2023. Mercredi et samedi de 14 à 17h. Du lundi au jeudi pour les groupes.

L'exposition Jours de szanze : les unionistes racontent... au Brass à Forest aura lieu du 30/03 au 30/04.

Unionist tot in de kist ! d'Eric Loze et Didier Hill-Derive à ne pas manquer en replay sur Auvio