Belgique

Ignacio de la Serna quitte son poste de procureur général de Mons pour la Cour de cassation

Ignacio de la Serna    procureur général de Mons

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Par Patrick Michalle

Ignacio de la Serna quitte sa fonction de procureur général de Mons le 2 juin pour prêter serment comme conseiller à la Cour de cassation. Sa candidature à ce poste avait été annoncée le 18 février par le Conseil supérieur de la Justice et sa nomination publiée au Moniteur le 13 mai.

Ignacio de la Serna sera resté à son poste de procureur général un peu moins de 10 ans. Juge d’instruction à Charleroi il a succédé en 2013 au procureur général Claude Michaux, parti à la retraite.

La volonté d'être compris de tous

Comme procureur général de Mons et président du Collège des procureurs généraux, Ignacio de la Serna n’a pas hésité à communiquer parfois durement à l’égard du pouvoir exécutif face aux difficultés rencontrées par la Justice. La semaine dernière encore, devant les parlementaires de la Chambre, il a évoqué avec d’autres collègues procureurs généraux, la situation calamiteuse dans laquelle se trouve la police judiciaire sur le plan de ses moyens : "si nous sommes ici devant vous, c’est parce que les enquêtes n’avancent plus" avait-il lancé aux députés, "on doit laisser tomber des affaires, faute de moyens" ;  "35 millions sur un budget d'un milliard, ce sont des cacahouètes qu'on demande, et on nous les refuse! " . Il évoquait alors les blocages rencontrés au gouvernement. 

Si le franc-parler du procureur général de Mons détonnait avec les propos souvent feutrés dans lesquels s’expriment habituellement les magistrats du ministère public, ils avaient le mérite de parler à tous. C’est l’actuel procureur  général d’Anvers Patrick Vandenbruwaene qui devrait succéder à Ignacio De la Serna comme président du Collège des procureurs généraux.

De juge d’instruction à procureur général

Parmi les affaires dont Ignacio de la Serna a dû s’occuper à Charleroi, on se souviendra de l’affaire Sadia Sheikh, tuée par son frère dans un contexte qualifié de crime d’honneur. Il a également instruit l’affaire Taminiaux, qui a défrayé la chronique dans les années 90 à la périphérie du volet des trafics de voitures à Charleroi. Plus récemment, il a dû gérer dans son ressort comme procureur général, l’affaire "Mawda" qui sur le plan de la communication des autorités judiciaires au départ de l'enquête, n’a pas été un modèle de transparence.

Sur le même thème : archive du JT du 15/12/2020

Ignacio de la Serna sur la circulaire des Procureurs généraux

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