Liège

Il a gelé mais des techniques pourraient avoir limité les dégâts aux arbres fruitiers

Deux cents brûlots à l’hectare ont été allumés cette nuit pour tenter de sauver du gel les cerisiers en fleurs.

© Ferme des Hêtres

Par Olivier Thunus

La nuit de samedi à dimanche a été délicate pour les arbres fruitiers. Les arboriculteurs l’ont d’ailleurs généralement passée à veiller, l’œil rivé sur le thermomètre. A partir de quelques degrés sous zéro, les dégâts peuvent rapidement devenir catastrophiques. Difficile à l’heure actuelle d’être formel, mais ces dégâts pourraient être limités cette fois-ci, grâce notamment à certaines techniques. Exemple à la Ferme des Hêtres, à Rosoux, près de Waremme.

Dans son exploitation de cerisiers, pruniers, pommiers et poiriers, Nicolas Goffin a passé une nuit agitée. Dès trois heures du matin, il a fallu passer à l’action auprès des cerisiers déjà bien en fleurs : " Quand on est en fleurs, le seuil de tolérance est, grosso modo, aux alentours de -3 degrés. Là, on commence à avoir des dégâts, et jusqu’à -5 degrés, on peut avoir quasiment 80 à 100 pc de dégâts. Ce qu’on a fait, on a mis des brûlots, donc des pots de cire qui ont créé une augmentation de température. Ici on en a mis 200 à l’hectare pour augmenter la température de 2 degrés. En même temps, on a ouvert nos bâches pour créer un effet de serre. Je pense que grosso modo, avec les bougies plus les bâches, on a pu gagner aux alentours de 3 degrés, donc on était à -1, -2 degrés ", détaille Nicolas Goffin, l’exploitant des lieux.

Nicolas Goffin a veillé une partie de la nuit sur ses arbres fruitiers.
Nicolas Goffin a veillé une partie de la nuit sur ses arbres fruitiers. © RTBF – Olivier Thunus

Les pommiers et poiriers sont eux à un stade moins avancé, mais ils ne bénéficiaient pas de brûlots. Le verdict risque donc d’être plus négatif : " En pommiers et en poiriers, là on a un seuil de tolérance qui est un peu plus important à leur stade de développement. Heureusement, il a fait bon directement derrière, donc on a eu le soleil qui a aussi pu assécher, ou réchauffer, le végétal sur les arbres. Donc ça, c’est du positif, mais des dégâts il y en aura. Jusqu’à quel point ? On ne sait pas encore le dire maintenant ", précise-t-il.

Il faudra aussi voir si la météo des prochaines semaines permettra aux abeilles de jouer leur rôle pollinisateur.

Sur le même sujet...

JT du 31/03/2022

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous