"On ne touchera pas au saut d’index", reprend à son tour le ministre wallon du Budget, Adrien Dolimont (MR). "C’est important pour protéger aussi bien le monde patronal que les travailleurs. Mais la crise est du côté patronal. On ne veut pas de double peine en payant l’inflation et donc, en augmentant les salaires et les charges de l’employeur. Pour répondre à problématique, on propose de défiscaliser la partie des cotisations patronales. Cela préservera l’entreprise en limitant les surcharges de l’inflation et augmentera le salaire poche du travailleur."
Pour le ministre, "réfléchir sur des reports de charges de trésorerie" ne sert à rien. "In fine, les factures arriveront quand même. Il faut diminuer les charges sur le travail pour renforcer notre sécurité sociale."
"Le gros problème de cette proposition", répond Thierry Bodson, "c’est qu’elle n’est pas ciblée. On allégerait aussi les charges de Total, Engie, Pfizer… soit des entreprises qui n’en ont pas besoin. Les bénéfices vont encore croître alors qu’il y a déjà des surprofits et c’est la sécurité sociale qui paiera."
"C’est stigmatisant", conclut Adrien Dolimont, "le tissu économique wallon est composé à 80% de petites entreprises."