La coupe du monde 2022 approche à grand pas. Et si de nombreux fans de foot attendent le 20 novembre avec impatience, d’autres voient la compétition d’un mauvais œil. Le premier événement international post-covid est vivement critiqué. Ce qui fâche, ce sont d’une part les décès mystérieux d’un nombre inquantifiable d’ouvriers ayant participé à la construction des stades et d’autre part la forte empreinte carbone que pourrait laisser le mondial.
Selon les estimations en effet, la coupe du monde du Brésil (2014) a engendré près de 2,7 millions de tonnes de CO2, la coupe du monde de Russie (2018), 2,1 millions de tonnes de CO2. La coupe du monde du Qatar engendrerait elle près de 3,6 millions de tonnes.
Pour Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace, c’est inacceptable. "C’était une aberration environnementale et sociale de choisir le Qatar", affirme-t-elle. "Comment va-t-on faire pour organiser des événements sportifs qui respectent les limites planétaires ?" Pour l’organisation, les affirmations de la FIFA et du Qatar selon lesquelles la coupe sera neutre en carbone sont fausses. "C’est du greenwashing à cause des stades climatisés mais aussi à cause de la compensation carbone. Les compensations carbones, ce sont les indulgences du 21ème siècle. Cela signifie qu’on émet du carbone puis qu’on le compense en plantant des arbres ou en faisant des panneaux solaires. Mais ça ne marche pas parce qu’on ne sait pas combien de temps les forêts vont vivre ni ce qu’elles seront capables de capturer. Et les résultats des panneaux solaires ne se verront que sur du long terme. On a donc un immense problème avec ce type d’événement sportif."