Le crime
Schaerbeek, rue Vanderlinden. Nous sommes le 7 mai 2002, il est près de quatre heures du matin. Au numéro 121, au deuxième étage d’une maison qui ressemble à toutes les autres de ce quartier très dense vit Hendrik Vyt. A 79 ans, il vit seul avec son chien, qu’il promène tous les jours. Ce jour de printemps, le vieux monsieur se réveille en colère. Dans son esprit, la haine et la rancœur se disputent à la solitude. Hendrik Vyt prend alors une arme. Celle qui l’accompagne depuis des années maintenant. Il regarde si elle est chargée, il ôte la sécurité, il prend aussi un briquet et un peu d’essence.
Hendrik Vyt ouvre la porte de son appartement. Il descend un étage, et se rend chez ses voisins, la famille Isnasni. Habiba, Ahmed les parents et quatre de leurs 5 enfants sont présents. Kenza 19 ans et trois de ses frères Abdelmounaïm 17 ans, Yassine 11 et Walid 6 ans. Il est près de quatre heures du matin, tout le monde dort chez les Isnasni. Alors Hendrik Vyt défonce la porte de leur domicile. Il crie, il tire. Il tue d’abord les parents, il tire encore et blesse 2 enfants.
Kenza et Abdelmounaïm parviennent à s’enfuir de cet enfer par l’arrière. Yassine 11 ans est avec son jeune frère Walid, blessé, encore sous le feu de leur voisin. Pour qu’Hendrik Vyt arrête de tirer Yassine fait le mort avec son petit frère Walid. Et ça marche. Yassine sauve la vie de son frère en l’emmenant dans la salle de bains et en s’enfermant. Pendant ce temps, Hendrik Vyt sort son bidon d’essence. Il en répand autour de lui et met le feu à l’appartement.
Les pompiers et la police sont rapidement sur place. Mais décident d’attendre car Hendrik Vyt, les met en joue. Une fusillade éclate. Yassine et Walid crient par la fenêtre de la salle de bains, ils sont prisonniers des flammes. Gérard le voisin, est réveillé, il observe les forces de l’ordre qui attendent. Alors il va chercher une échelle et décide de sauver lui-même les enfants. Tandis que les enfants sont libérés par des voisins, Hendrik Vyt s’étouffe dans les fumées de l’incendie qu’il a provoqué et trouve la mort. Schaerbeek se réveille dans la sidération, dans la tristesse et aussi dans la colère. Car Hendrik Vyt est plutôt connu dans le quartier.