L’échéance, c’est le dernier vendredi de février. C’est ce jour-là que les candidats acquéreurs doivent remettre une offre. Combien sont-ils ? Selon nos informations, ils sont une douzaine d’amateurs à se montrer intéressés au point d’avoir demandé l’accès aux données confidentielles afin de peaufiner leur proposition. Qui sont-ils ? Des investisseurs financiers, des spécialistes du négoce de l’acier, mais également quatre sidérurgistes : les anciens propriétaires ArcelorMittal, la filiale wallonne de la firme russe NLMK, le groupe Liberty qui tenterait de revenir aux manettes, et enfin le conglomérat indien JSW qui profiterait de l’occasion pour se doter d’une tête de pont sur le continent européen.
Les lignes liégeoises de finition de tôles passeraient donc peut-être, en quelques années, successivement dans les mains de trois milliardaires de mêmes origines : de Lakshmi Mittal à Sanjeev Gupta puis de Sanjeev Gupta à Sajjan Jindal. Mis, c’est prématuré d’avancer cette hypothèse, qui reste entourée de multiples conditionnels, et sans la moindre confirmation officielle. A supposer que les soumissions soient effectivement déposées, il va encore falloir les analyser, et voir si elles correspondent aux critères de la procédure judiciaire en cours.
Dans l’immédiat, le tribunal, la semaine dernière, a validé la vente du "centre acier", l’ex-siège social flémallois de Liberty à l’entreprise engissoise Prayon pour huit millions et demi. Une somme sur laquelle la société publique Sogépa détient une hypothèque en échange de quoi elle a accordé un crédit de sept millions qui va permettre de payer pendant quelques semaines, les frais de maintenance et les compléments de chômage au personnel, toujours en inactivité totale.