Le 22 février 1997, la brebis Dolly était le premier mammifère cloné de l’histoire à voir le jour en Ecosse. En d’autres termes, des scientifiques étaient parvenus à produire la copie génétiquement identique de l’animal. 25 ans après, où en est-on ? Peut-on imaginer, un jour, cloner un être humain ?
A l’époque, l’annonce était révolutionnaire. "C’était la première fois qu’on avait réussi à reproduire un animal génétiquement identique à un autre en partant d’une simple cellule", se souvient Isabelle Donnay, professeure de physiologie et de biotechnologies animales à l’UCLouvain.
Le clonage par transfert de noyau
Au cœur du processus : le clonage par transfert de noyau. Cette technique consiste à prélever n’importe quelle cellule d’un animal – mort ou vivant – et à l’introduire dans un ovocyte de la même espèce après avoir retiré son noyau. La cellule reconstituée possède donc uniquement le patrimoine génétique de l’animal cloné.
"L’ovocyte a une propriété unique, c’est qu’il est capable de reprogrammer le noyau. Et donc, de reprogrammer le génome de la cellule, pour qu’il retourne en arrière à un stade de programmation qui est similaire à celui d’une cellule embryonnaire au tout début du développement, juste après la fécondation."