Dalida, par sa façon de traverser l’histoire, d’en illustrer les changements, est une véritable héroïne de notre temps. La petite fille née dans un faubourg populaire du Caire devient Miss Egypte, puis “Mademoiselle Bambino”, la reine des juke-boxes. Son répertoire s’élargit aux grandes chansons à textes, ce qui lui vaut le surnom de “Callas des variétés”. Son suicide est un événement qui en fait une icône, par-delà la mort. Ce mardi 3 mai marque les 35 ans de sa mort.
Catherine Rihoit est la biographe officielle de Dalida,
elle publie une nouvelle édition de "Mourir sur scène" (avec Orlando), chez Plon.
Retour sur le parcours d’une légende.
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"Je crois que j’ai été surprise par la quantité d’émotions que le personnage de Dalida a provoqué en moi, confie Catherine Rihoit. […] Je me suis aperçue que c’est un personnage qui est absolument poignant et qui a une grande profondeur. […] D’un bout à l’autre de sa vie, elle va à chaque fois rencontrer l’Histoire."
Dalida traverse en effet l’histoire : son enfance en Egypte dans les années 30, après la fuite d’Italie du Sud ; la nécessité de quitter l’Egypte lorsque Nasser arrive au pouvoir ; l’arrivée à Paris, au moment de la naissance des radios périphériques, etc.