Cinéma

Il y a 40 ans, un Jedi était de retour

Chez les Skywalker, on est Jedi de père en fils

© Disney

Par Nicolas Buytaers

Le 25 mai 1983, George Lucas mettait un terme à sa trilogie Star Wars, souvent copiée depuis mais jamais égalée… à commencer par lui-même avec une prélogie puis une postlogie version Disney !

Luke, un chevalier Jedi ? Il suffit que je m’absente un moment pour qu’ils aient tous la folie des grandeurs !

D’abord, Han Solo (incarné par Harrison Ford), l’auteur de cette réplique, ne s’est pas absenté. Il a juste été congelé dans un bloc de carbonite. Mais c’est du pareil au même vous diront les fans de la saga "Star Wars". Ensuite, il n’y a pas que Luke (Mark Hamill) qui tutoie la folie des grandeurs dans "Le retour du Jedi", le 3e épisode de la trilogie imaginée par George Lucas. Un épisode sorti le 25 mai 1983, il y a 40 ans maintenant. De la grandeur, il y en a dans les scènes d’actions, les dénouements d’intrigues, le combat final entre Luke et Vador et l’Empereur, dans l’apparition de nouveaux personnages, dans la mise en scène et la musique de John Williams (avec de nouveaux morceaux comme ceux consacrés à Jabba et aux Ewoks, sans oublier sa "Marche impériale", le thème de Dark Vador magnifiquement retravaillé). Cela méritait bien un retour, un Jedi et cet article !

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Mais pour mettre tout le monde sur un pied d’égalité et tout le monde d’accord, de quoi ça parle ce "Retour du Jedi" ? Afin de mettre un terme à l’Alliance rebelle, l’empereur Palpatine (qui a imposé à toute la galaxie sa dictature) lance une nouvelle Etoile de la Mort en orbite de la planète Endor. Ladite étoile étant une arme mortellement redoutable, de la taille d’une lune. Alors que Luke Skywalker, qui vient d’achever sa formation de Jedi, et la princesse Leia (Carrie Fisher) tentent tout ce qu’il faut pour libérer leur ami (et amant) Han Solo des griffes du mafieux Jabba le Hutt, les rebelles se préparent eux aussi à anéantir les troupes de l’empereur. Dans cette lutte acharnée entre le Bien et le Mal, Luke devra surtout affronter son père, le terrible Dark Vador…

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Nous sommes donc en 1983 quand ce troisième et ultime épisode arrive en salles, soit 6 ans seulement après la sortie de "La Guerre des étoiles : Un nouvel espoir". Six ans pour connaître un arc narratif complet. Six ans pour apprécier une trilogie parfaite. Seule la saga du "Parrain" de Francis Ford Coppola relèvera le même défi, quelques années plus tard, en 1990 avec la sortie de son 3e volet. Bref… Ce "Retour du Jedi" est parfait car il achève d’une belle manière cette histoire, non seulement en répondant aux questions posées dans les épisodes précédents mais en laissant aussi pas mal de portes ouvertes à l’imagination (débordante) de ses fans. Juste comme ça, à l’époque, il n’y avait pas les réseaux sociaux ni les blogs et autres sites à travers lesquels les aficionados pouvaient imaginer une suite à ces aventures. Tout se passait par écrit, avec des lettres envoyées à la production. Parmi celles-ci, certains fans avaient suggéré que le personnage de Boba Fett (un chasseur de primes) soit… une femme, voire la mère de Luke ! ?

Jabba et Leia dans ce 3e épisode qui n’est autre que le 6e, vous suivez ?
Jabba et Leia dans ce 3e épisode qui n’est autre que le 6e, vous suivez ? © Disney

Je vous le disais plus haut, "Le retour du Jedi" se veut grandiose surtout grâce à l’apparition de nouveaux personnages devenus iconiques comme les Ewoks. Pas plus hauts que des ours en peluche (ou presque), tout aussi mignons, ces habitants de la planète Endor se révèlent être de redoutables guerriers aux côtés des rebelles. Ils vont tellement plaire qu’ils auront droit à une série animée (avec un générique chanté par Dorothée) et un double spin-off, deux téléfilms, "L’aventure des Ewoks" et "La bataille d’Endor".

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C’est un piège…

Cette réplique culte ("It’s a trap" en VO) souvent moquée et détournée, nous la devons à Gial Ackbar, l’amiral qui commande la flotte rebelle contre l’Etoile noire. Ackbar fait aussi partie des nouveaux visages de cet épisode. Et quel visage vu qu’il s’agit d’un homme… calamar ! En parlant de visage, si le général Madine (autre officier rebelle) porte une barbe c’est à cause d’une erreur du fabricant de jouets Kenner qui a imposé cet artifice velu à la figurine du héros alors que dans le script, il est glabre. Pour coller au marketing et à la vente des figurines déjà dans les magasins bien avant la sortie du film, la production a dû… coller cette fausse barbe à l’acteur Dermot Crowley.

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Le général Madine et sa fausse barbe
Le général Madine et sa fausse barbe © Disney

La suite, vous la connaissez. George Lucas avait toujours déclaré que son histoire tenait en 6 épisodes. Voilà pourquoi en 1999, il proposa sa prélogie avec tout logiquement les épisodes 1, 2 et 3. Une fois racheté par l’empire Disney, "Star Wars" a connu dès 2015 une postlogie avec les épisodes 7, 8 et 9. Chose amusante, alors que la première trilogie (soit les épisodes 4, 5 et 6) nous avait fait croire que le héros de cette histoire c’était Luke Skywalker, la deuxième trilogie (soit les épisodes 1, 2 et 3) nous expliquait que Dark Vador était le véritable personnage central de la saga, avec la troisième trilogie (soit les épisodes 7, 8 et 9), nous apprenons finalement que cette guerre des étoiles raconte la vie de… l’empereur Palpatine, de son accession au trône jusqu’à… l’arrivée de sa descendance ! Et dire que Disney vient d’annoncer (outre les séries spin-off comme "Andor" ou "The Mandolarian" qui jouent les agents de liaison entre chaque épisode) une 4e trilogie soit les épisodes 10, 11 et 12). Mais ça, c’est une autre histoire à vivre…

Dans une galaxie lointaine, très lointaine…

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