Le 25 juin 1947 est publié le Journal d'Anne Frank, récit poignant d'une jeune juive exilée aux Pays-Bas, devenue le visage des victimes de la Shoah. Pour cet anniversaire, Entrez Sans Frapper recevait Philippe Robinet, éditeur de Calmann-Lévy et l'historienne Annette Wieviorka.
25 juin 1947 : un journal intime d'une jeune fille juive allemande, qui s'était cachée dans 'l'Annexe' du 263 Prinsengracht, pendant deux ans à Amsterdam est publié chez Contact Publishing. Son nom, Anne Frank, restera dans les mémoires. En quelques années, le livre se vend à des millions d'exemplaires et Anne devient le visage des victimes des camps de la mort.
La jeune fille, qui rêvait de devenir écrivaine, a tenu ce journal intime du 12 juin 1942 au 1er août 1944. Trois jours plus tard, elle est arrêtée puis déportée avec sa famille au camp de concentration d'Auschwitz. Elle meurt, tout comme sa sœur Margot, sept mois plus tard du typhus dans le camp de Bergen-Belsen. Seul son père Otto Frank s'en sortira vivant et travaillera à la publication de ces écrits. Ils restent un témoignage précieux pour les historiens d'une famille juive vivant sous l'occupation de l'Allemagne nazie aux Pays-Bas.
Pourquoi ce document, qui n'est pas la seule trace écrite laissée par les juifs traqués par les nazis, a-t-il connu un succès si retentissant ? Analyse.