Les élus locaux ont le blues. Près de la moitié d’entre eux a songé à jeter l’éponge. Et des citoyens qui ne se sentent pas écoutés. La démocratie participative ne serait que de la poudre aux yeux. Un rapport réalisé par l’ULB et la VUB pointe les nombreuses démarches sans réel impact politique. Sur le plateau de QR l’actu, le politologue du CRISP, Benjamin Biard évoque le souhait de la population d’être plus souvent consultée sur les grands enjeux sociaux de notre temps : "Il y a clairement une volonté de davantage de consultations et de participation à travers des référendums ou des mécanismes participatifs où certains seraient tirés au sort. Mais il y a un paradoxe puisqu’on a constaté que seulement 3 à 5% de la population répond positivement à l’invitation lorsqu’ils sont tirés au sort".
Sur la question du référendum, Benjamin Biard parle d’une frilosité de la classe politique : "Certains partis sont favorables à l’idée du référendum principalement au sud du pays, mais globalement il y a une frilosité. Cela s’explique en partie par l’habitude. On a toujours fait comme ça et on veut continuer à décider comme on l’a toujours fait. Et souvent plus les responsables politiques ont de l’expérience, moins ils sont favorables à l’instauration de tels mécanismes de décision. Il y a aussi la crainte de perdre certaines prérogatives, etc."