Il serait tentant de rapprocher la décision particulière de Cyril Hanouna au système de cordon sanitaire à la belge. Ce cordon est de deux ordres : politique et médiatique.
Du côté politique, il s’agit d’un accord politique entre les principales formations de ne pas gouverner avec des partis d’extrême droite. C’est notamment le cas du Front républicain dans l’Hexagone, lorsque différents partis se réunissent pour s’opposer à l’extrême droite.
Dans les médias, le cordon sanitaire en Belgique concerne les médias francophones et consiste à ne pas inviter des partis d’extrême droite ainsi que de ne pas leur donner la parole. L’interdiction en Belgique concerne donc tous les médias et pas une émission en particulier.
En France, un tel cordon sanitaire médiatique n’est pas en place et les partis d’extrême droite sont régulièrement invités dans les médias. Comme le précise Alexis Ewbank : "La situation française d’un producteur d’émission qui déclare que certaines personnes ne seront plus invitées n’a rien à voir avec le cordon sanitaire. Ils restent libres de s’exprimer dans la multitude de médias disponibles en France, ce qui n’est pas le cas pour un parti d’extrême droite en Belgique francophone".