La Trois

Immersion au cœur de Kaboul, l’une des villes les plus dangereuses du monde

© Sergei Marevskii

Attentats, enlèvements, viols… Kaboul, capitale de l’Afghanistan, est certainement l’une des villes les plus dangereuses au monde. Et pour cause : depuis 40 ans, les conflits se succèdent sans interruption dans le pays, ce qui ne laisse à ses habitants que très peu de répit. Ce dimanche 26 mars, La Trois vous dévoile en images leur quotidien difficile à travers un documentaire d’investigation, montrant sans filtre les dangers et la violence qui gangrènent les rues de leur ville. Mais comment expliquer que Kaboul soit aujourd’hui la proie de tant d’insécurité ? Retour sur les origines d’un conflit long de plusieurs décennies.

Une guerre qui n’en finit pas

En décembre 1979, débute un conflit entre l’URSS et les guerriers saints d’Afghanistan. Quand neuf ans plus tard les troupes soviétiques se retirent, plusieurs groupes armés tentent alors de s’accaparer le pouvoir. En réaction à ces luttes, émerge le mouvement des talibans, constitué d’étudiants cherchant à pacifier la situation par un retour à l’Islam pur. En définitive, ils parviennent à prendre les rennes du gouvernement en 1996, et dans les années qui suivent instaurent un régime islamiste fondé sur la Charia. Il en résulte une politique extrêmement répressive, invisibilisant les femmes dans l’espace public et prohibant toutes les activités qu’elle juge contraire à l’Islam, comme la danse ou la musique.

Ce régime perdure jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, qui poussent les États-Unis à envoyer des troupes en Afghanistan. Accusés de soutenir Al-Qaeda et Oussama Ben Laden, les talibans sont forcés de se retrancher à l’est du pays. Dès lors, ils multiplient les attentats, assassinats et enlèvements jusqu’à revenir aux commandes, en août 2010.

Un climat d’insécurité permanente

Si le nombre d’explosions a eu tendance à diminuer depuis le départ des soldats américains, des attaques continuent néanmoins d’être régulièrement perpétrées. Jour après jour, des écoles, des mosquées et des hôtels sont ainsi la cible d’attentats revendiqués par le groupe État islamique.

Par ailleurs, l’instabilité politique constante a considérablement appauvri la population, entraînant une forte hausse de la criminalité. Désormais, vols avec violence, rackets, braquages et viols font donc partie intégrante du quotidien des Kaboulis.

Les droits des femmes en péril

Mais c’est certainement pour les femmes que la ville de Kaboul est la plus dangereuse, car depuis la montée au pouvoir des talibans, celles-ci se voient dépossédées de la plupart de leurs droits. Interdites de conduire, de se déplacer seules sur une longue distance, de sortir sans burqa, de faire des études ou encore de travailler, elles sont muselées par le pouvoir et brutalisées par le sexisme du régime en place. Quant à celles qui refusent de se plier à ces lois, elles risquent l’emprisonnement, voire la torture.

Les villes les plus dangereuses du monde

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