Il ne faut pas aller bien loin pour trouver un lien entre ces thématiques. Enfin, il faut quand même lire quelques pages du règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à la restauration de la nature, publié en juin 2022. Au quinzième point du préambule, il est écrit noir sur blanc que : "La garantie de la biodiversité des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique sont intrinsèquement liées. La nature et les solutions fondées sur la nature, notamment les stocks et les puits de carbone naturels, sont fondamentales pour lutter contre la crise climatique." Deux paragraphes plus loin, il est spécifié qu’il est possible de parvenir à une adaptation du changement climatique en promouvant la gestion durable des forêts et terres agricoles : "Le fait de disposer d’un plus grand nombre d’écosystèmes riches en biodiversité permet de mieux résister au changement climatique et offre des moyens plus efficaces de prévenir et de réduire les catastrophes".
Pour les oxydes d’azote, la transition vers la voiture électrique doit jouer un rôle considérable puisque le transport est responsable de plus d’un tiers des rejets de NOx. La décision européenne de passer à l’électrique en 2035 pour réduire les émissions de CO2 (trois à quatre fois moins d’impact sur l’ensemble du cycle de vie de l’auto, selon les études) aura donc un effet direct sur les oxydes d’azote.
Mais si Alexander De Croo évoque l’azote, c’est sans doute plus concernant sa trop grande concentration dans les sols flamands que dans les pots d’échappement. Car la Flandre est empêtrée depuis de nombreuses années dans un problème de pollution de ses sols à l’azote, dû au lisier provenant des élevages intensifs de porcs. Cet azote pollue les nappes phréatiques comme nous l’écrivions ici.
Mettre le problème sur "pause", c’est moins risquer de toucher le puissant secteur agricole flamand.