Des centaines de policiers et de soldats supplémentaires ont été déployés jeudi à Srinagar, principale ville du Cachemire administré par l'Inde, des groupes séparatistes ayant appelé à un arrêt de travail pour marquer le deuxième anniversaire du "jour noir" de la révocation de l'autonomie du territoire.
Le Cachemire est divisé entre l'Inde et le Pakistan depuis la fin du régime colonial britannique en 1947, les deux pays revendiquant la totalité du territoire. Les combats dans la partie contrôlée par l'Inde ont fait des dizaines de milliers de morts, principalement des civils.
À l'approche du deuxième anniversaire, les forces de sécurité ont érigé de nouveaux postes de contrôle et des barricades à travers Srinagar.
Des rebelles présumés ont tiré sur une patrouille de police dans la région de Sopore (nord-ouest), mais personne n'a été blessé, a déclaré un officier de police à l'AFP. La police du district a toutefois démenti l'incident sur Twitter.
Le principal chef séparatiste Syed Ali Geelani, âgé de 90 ans, a appelé à la fermeture générale pour marquer ce "jour noir" afin de protester contre "l'agression absolue de l'Inde", selon une déclaration diffusée sur Twitter par son représentant basé au Pakistan, Syed Abdullah Geelani.
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La police a d'abord affirmé que cet appel était un faux, mais M. Geelani, malade et assigné à résidence ces treize dernières années, a diffusé mercredi sa première vidéo en deux ans, authentifiant la déclaration par l'intermédiaire de son "représentant spécial désigné".
Jeudi, la plupart des magasins restaient fermés à Srinagar et la circulation sur les routes était faible.