La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a demandé lundi au gouvernement britannique de faire preuve de "coopération" en autorisant la tenue d’un nouveau référendum sur l’indépendance de sa nation, ce à quoi s’oppose fermement Boris Johnson.
Dans un discours de clôture de la conférence annuelle de sa formation, le Parti national écossais, Nicola Sturgeon a affirmé que son "approche en termes de gouvernement et de politique sera, dans la mesure du possible, la coopération et non la confrontation".
►►► À lire : Elections en Ecosse, la question de l'indépendance au cœur des débats
"C’est donc dans cet esprit de coopération que j’espère que les gouvernements écossais et britannique pourront parvenir à un accord – comme nous l’avons fait en 2014 – pour permettre aux souhaits démocratiques du peuple écossais d’être entendus et respectés", a-t-elle déclaré, faisant référence à une précédente consultation qui avait été marquée par la victoire à 55% du camp favorable au maintien dans le Royaume-Uni.
Un référendum d’ici à 2023 ?
Nicola Sturgeon souhaite organiser ce nouveau référendum d’ici la fin de 2023, se fixant d’abord comme objectif de surmonter la crise liée à la pandémie. Mais le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a le dernier mot pour autoriser ce référendum, juge qu’une telle consultation ne peut se produire "qu’une fois par génération" et qu’elle serait source de division.
Pour Mme Sturgeon, le Brexit a changé la donne, les Ecossais s’y étant opposés à 62% des voix. Lundi, elle a dénoncé l’impact de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, avec notamment une "augmentation des coûts pour les fabricants" ou "la combinaison de la pandémie et d’une politique d’immigration profondément hostile".