L’impression que l’on a alors d’une vie plus chère, ça dépend de ce qu’on met dans ce panier de la ménagère et de ce qu’on consomme. L’inflation est calculée sur ce panier de consommateur moyen, mais personne n’est évidemment le consommateur moyen. Et donc, on n’est effectivement pas du tout tous égaux face à cette augmentation.
"On n’est pas tous égaux parce que chacun a un panier de consommation qui est différent, confirme Charlotte de Montpellier. Certains vont consommer plus de services, certains vont consommer plus d’alimentaire, certains vont consommer plus d’énergie par rapport à l’ensemble de leur consommation. Évidemment, quand on a des augmentations qui touchent une certaine catégorie de la consommation, ceux qui ont une part de leur consommation importante qui est dédiée à cette catégorie-là vont être plus fortement touchés.
Les ménages les moins aisés vont être plus fortement touchés
En l’occurrence, actuellement, pour les prix de l’énergie, on sait que les ménages les moins aisés vont être plus fortement touchés. Pourquoi ? Parce que ces ménages les moins aisés ont une part plus importante de leur consommation consacrée à des dépenses énergétiques."
À noter aussi qu’il ne faut pas oublier qu’en Belgique, les salaires et les allocations sont indexés en fonction de cette inflation. Donc, si le coût de la vie augmente, et c’est le cas pour le moment, les salaires augmentent en conséquence.
Si cette inflation augmente et le coût de la vie augmente, vous allez plus ou moins le ressentir dans votre situation, dans votre vécu, en fonction de votre situation socio-économique, en fonction de ce que vous consommez.
Pour caricaturer un peu et pousser le trait, si vous vous chauffez au gaz dans un logement mal isolé et que vous roulez dans une vieille voiture au diesel, le coût de votre vie va relativement plus augmenter. Par contre, si vous achetez beaucoup de smartphones et que vous logez beaucoup à l’hôtel, dont les prix diminuent, le coût de votre vie va, lui, plutôt diminuer.
" Tout augmente, ma bonne dame ", c’est finalement du cas par cas.