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Inner Travels, Europalia consacre une exposition à Rinus Van de Velde, à Bozar

Rinus Van de Velde, autoportrait

© Pascal Goffaux

Par Pascal Goffaux via

Europalia consacre une de ses expositions phares à l’artiste anversois, Rinus Van de Velde. Bozar invite à découvrir l’œuvre d’un grand artiste flamand qui préfère à l’exploration du vaste monde le voyage intérieur et immobile entre les quatre murs de son atelier. Europalia qui met le train à l’honneur dans cette édition choisit un navetteur de l’imaginaire, qui n’emprunte que les voies du rêve éveillé.

Voyage en images

Rinus Van de Velde connaît bien l’histoire de l’art. Il réalise de grands fusains en dialogue avec des artistes du passé et du présent dont les mondes lui inspirent des images. Il dessine l’autoportrait de Rembrandt jeune en empruntant la touche rugueuse du peintre hollandais. Il se représente vu de dos debout sur un rocher à la manière du Voyageur de Caspar David Friedrich contemplant une mer de nuages. Il crée en céramique un petit personnage représentant Claude Monet sur le pont japonais de son jardin de Giverny, le peintre impressionniste se penchant vers les nénuphars. Il peut aussi peindre à la manière de grands abstraits, Mark Rothko ou Joan Mitchell, mais il reste résolument attaché à la figuration.

Rinus Van de Velde, Rembrandt
Rinus Van de Velde, Caspar David Friedrich
Rinus Van de Velde, céramique Monet pont japonais
Rinus Van de Velde, sac à dos
Rinus Van de Velde, dessin d’une maquette
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Correspondances

Des correspondances s’établissent entre les créations de Rinus Van de Velde et les œuvres de ces fantômes du passé : Claude Monet, Pierre Bonnard, Henri Rousseau, Edvard Munch, … Des constructions de Thomas Schütte et Bodys Isek Kingelez dialoguent également avec les maquettes de Rinus qui sont des installations à part entière ou deviennent des décors pour la réalisation de ses photos ou de ses films.

Rinus Van de Velde présente aussi un autoportrait à la cigarette. La tête baissée, les yeux fermés, il allume une sèche. Le clair-obscur rappelle le cinéma des années 50. L’artiste fait son cinéma, sans esbroufe, et met en scène son autobiographie fictive dans une œuvre cohérente transcendant les références.

plus d’infos sur le site de Bozar

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