Une équipe internationale de 39 chercheurs dont des experts de l’IRM (institut royal météorologique de Belgique) vient de réaliser une première étude d’attribution pour établir un lien entre un évènement spécifique et les changements climatiques. Ces experts apportent une réponse à la question "Le changement climatique a-t-il augmenté la probabilité des phénomènes météorologiques violents tels que les fortes pluies des 14 et 15 juillet derniers?".
"Le lien entre réchauffement climatique et précipitations extrêmes est difficile à établir, on sait qu’une atmosphère plus chaude peut contenir plus de vapeur d’eau et donc davantage d’eau dans les nuages qui donnent des pluies plus intenses mais le relier au réchauffement global est plus complexe. C’est là qu’une telle étude est intéressante": nous explique Emilie Delhaye du service communication de l’IRM.
Et d’ajouter, "Les quantités de précipitations alors observées dans la région Ahr/Erft en Allemagne et dans la partie belge du bassin de la Meuse ont largement dépassé les observations historiques. Mais ces deux régions sont trop petites pour avoir des données fiables, voilà pourquoi la zone d’étude a été étendue depuis les Alpes du Nord jusqu’à l’Est de la France, le Luxembourg et les Pays-bas. "
Les conclusions sont claires. Le risque d’un évènement aussi extrême en Europe occidentale a augmenté à cause du réchauffement climatique global.