Inondations : le gouvernement fédéral lèvera le plafond des dons par entreprises pour favoriser la reconstruction

© Tous droits réservés

Par Belga
Le gouvernement fédéral va lever le plafond actuel de 500.000 euros qu'une entreprise peut donner par mécénat à chaque exercice fiscal, tout en profitant d'une déductibilité fiscale, dans le but de booster la reconstruction dans les régions frappées par les inondations, a indiqué mardi le Premier ministre Alexander De Croo.

"Nos gouvernements (fédéral et wallon) ont travaillé coude à coude pour aider au maximum tant de gens touchés", a indiqué M. De Croo, présent à Namur lors d'une conférence de presse du gouvernement wallon.

"La phase fédérale (de crise) s'est terminée hier, mais cela ne veut pas dire que le support fédéral s'arrête là. La Défense, par exemple, est toujours sur le terrain avec 250 militaires, des véhicules et des pompes, mais il est clair qu'on s'oriente désormais vers la reconstruction", a-t-il ajouté.

Selon lui, beaucoup d'entreprises veulent faire des dons. "On va créer un cadre fiscalement attractif pour qu'il n'y ait plus de limite à ces dons. Cela n'a pas de sens de garder cette limite dans la situation où l'on se trouve."

Une autre mesure fédérale annoncée mardi est l'extension aux maisons touchées par les inondations de la réduction de TVA pour les travaux de démolition-reconstruction. Le Premier ministre a également rappelé d'autres mesures déjà annoncées comme le chômage temporaire pour force majeure ou les mesures passerelles pour les indépendants. 

"Ce sera un effort de longue haleine, mais je suis convaincu qu'on s'en sortira ensemble. Le gouvernement fédéral sera en support des gouvernements régionaux", a-t-il assuré.

La Wallonie a déjà annoncé la semaine dernière un premier plan à 2 milliards d'euros, dont un emprunt d'un milliard d'euros et la réorientation de 800 millions d'euros du plan de relance wallon (fonds européens exclus). 

À cet égard, le ministre wallon du Budget Jean-Luc Crucke a souligné auprès de M. De Croo l'importance de plaider auprès de l'Union européenne pour que cette dernière ne presse pas le pays de règles budgétaires trop strictes.

Ces règles, dites de Maastricht, sont actuellement suspendues pour cause de pandémie. Mais maintenant que les inondations se sont ajoutées aux difficultés de la pandémie, "il faudra que l'Europe comprenne que les réalités humaines passeront toujours devant les réalités budgétaires. Et que l'on ne nous parle pas de déséquilibres ou de perspectives budgétaires, nous avons besoin de souplesse!", a affirmé le grand argentier wallon.

Concernant le fonds de solidarité de l'UE, que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen verrait bien activer pour la Wallonie, Alexander De Croo a réaffirmé que la Belgique devrait rentrer dans les critères.

Mais, a d'ores et déjà prévenu le ministre-président wallon Elio Di Rupo, "le pourcentage d'intervention de l'UE est mesuré, et cela ne résout pas les problèmes de besoins financiers immédiats." Quoi qu'il en soit, l'évaluation des dépenses se poursuit pour construire ce dossier à rentrer à l'Europe.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous