Apparus dans les années 1990, les néonicotinoïdes protègent les betteraves de la jaunisse, transmise par les pucerons verts, en s'attaquant au système nerveux des insectes, donc des pollinisateurs. Perturbant, même à faible dose, le sens de l'orientation des abeilles et bourdons, qui ne retrouvent plus leur ruche, et altérant le sperme des mâles, ces pesticides sont accusés de contribuer au déclin mondial des pollinisateurs.
L'UE a interdit depuis 2018 l'usage en plein champ de trois néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride), et la Cour de justice de l'UE a jugé illégales, mi-janvier, les dérogations adoptées par une dizaine d'États membres pour continuer d'autoriser les betteraviers à utiliser de façon préventive des néonicotinoïdes dans l'enrobage des semences.