Nous retrouvons Vincent Delbushaye dans les coulisses du Concours Reine Elisabeth. Cette fois-ci, il se rend chez le luthier officiel du Concours, Jan Strick.
Jan est le luthier officiel du Concours depuis 1989. Au moindre problème, chacun des 66 candidats peut venir dans son atelier, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il y a quelques années, il a réparé le violon d’un finaliste dont le manche s’était brisé. Il y a passé la nuit car il y avait plusieurs collages à effectuer et il fallait chaque fois attendre 4 heures pour que la colle sèche ! Mais le violon a pu être réparé à temps et le musicien a pu jouer sa finale le lendemain.
La plupart de ces instruments sont très anciens et valent parfois des millions d’euros. Jan est tellement passionné par son métier que la première chose qu’il fait lorsqu’un violon ou un violoncelle lui est confié est d’admirer ce chef-d’œuvre qui défie le temps. Malgré les énormes enjeux pour l’instrument et pour la carrière du candidat, ses mains ne tremblent pas. Il réussit toujours à faire des miracles. Pour retrouver les réglages de l’instrument du candidat, il téléphone à New York ou à Tokyo pour s’informer auprès du luthier habituel du musicien. En effet, chacun d’entre eux consigne dans un bloc-notes les caractéristiques de chaque instrument au millimètre près !
Lorsque les 12 finalistes sont isolés à la Chapelle Reine Elisabeth pour apprendre l’œuvre imposée, c’est lui qui se déplace lorsqu’un accident survient. Les musiciens jouent presque 24 heures sur 24 sur des instruments anciens, assez fragiles. Certains ajustements sont alors nécessaires.