Une dizaine de membres de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB) et l’association néerlandophone Een Andere Joodse Stem (EAJS) ont distribué des tracts de sensibilisation, dimanche après-midi, de 14h00 à 17h00, au carrefour de l’Europe, devant la gare centrale de Bruxelles, pour appeler les passants à signer la pétition pour faire interdire par l’Union européenne l’importation de produits venant des colonies israéliennes établies dans les territoires palestiniens occupés.
Elle a été lancée le 21 février par un consortium d’associations. Ce mécanisme d’initiative citoyenne doit atteindre un million de signatures en un an pour que la demande portée soit étudiée par la Commission européenne. S’ajoutent à cela des quotas dans un certain nombre de pays, comme l’explique Michel Staszewski, membre de l’UPJB. "Pour la Belgique, il faut atteindre les 15.000 signatures, mais on est encore en dessous des 6000. Globalement, on est à 53.000-54.000."
Il motive l’implication des associations juives contre cette occupation qu’il qualifie d' "interminable". "À l’UPJB, on pense qu’on a un rôle important à jouer pour casser l’image d’un conflit ethnique ou interreligieux. C’est un conflit politique et nous critiquons fortement la politique israélienne depuis très longtemps, et en particulier le maintien des territoires occupés depuis 74 ans. On ne supporte pas que l’État d’Israël convoque sans arrêt les victimes du génocide pour défendre une politique raciste. L’UPJB a récemment sorti un communiqué pour soutenir le rapport d’Amnesty International qui déclarait qu’Israël est devenu un État d’apartheid et c’est un crime contre l’humanité."